./.

أبو يوسف، كتاب الخراج، الجزية[6]

Auteur

Abū Yūsuf Yaʿqūb

Titre en français

Abū Yūsuf, K. al-Kharāğ. La taxe de capitation (ğizya)

Titre descriptif

L'impact économique des taxes versées par les dhimmīs à l'époque umayyade

Type de texte

Traité d'impôt

Texte

حدثني عبد الرحمن بن ثابت بن ثوبان عن أبيه قال: قلت لعمر بن عبد العزيز: يا أمير المؤمنين، ما بال الأسعار غالية في زمانك وكانت في زمان من كان قبلك رخيصة ؟ قَال: إن الذين كانوا قبلي كانوا يكلفون أهل الذمة فوق طاقتهم ، فلم يكونوا يجدون بدا من ان يبيعوا ويكسد ما في أيديهم، وأنا لا أكلف أحدا إلا طاقته، فباع الرجل كيف شاء . قال: فقلت: لو أنك سعرت. قال: ليس إلينا من ذلك شيء. إنما السعر إِلَى الله

Langue

Arabe

Source du texte original

Abū Yūsuf, Kitāb al-kharāğ (Beyrouth, 1979), 132.

Datation

  • 8ème siècle

Traduction française

Je tiens de ʿAbd al-Raḥmān b. Thābīt b. Thawbān, parlant d’après son père, que celui-ci dit à ʿUmar b. ʿAbd al-ʿAzīz: « Prince des croyants, que penser des prix, qui sont élevés de ton temps, alors qu'ils étaient bon marché du temps de tes prédécesseurs? - Mes prédécesseurs, dit-il, imposant les tributaires au-delà de leurs forces, ceux-ci devaient inévitablement vendre ce qu'ils détenaient, et les cours étaient bas ; mais moi je n'impose personne que dans la mesure des moyens de chacun ; et le vendeur demande le prix qu'il veut. - Mais si tu imposais un tarif? - Nous n'en pouvons rien faire ; la tarification n'appartient qu'à Allāh.»

Source traduction française

E. Fagnan, Le livre de l’impôt foncier (Kitāb el-kharādj) (Paris, 1921), 203.

Résumé et contexte

Dans ce récit, on rapporte que les prix ont augmenté sous le règne du calife Umayyade ʿUmar b. ʿAbd al-ʿAzīz (r. 717-720). Interrogé sur les raisons de cette augmentation, le Calife a établi un lien direct entre les prix des denrées et les impôts perçus des non-musulmans. Selon lui, les dhimmīs devaient verser davantage de taxes sous ses prédécesseurs, ce qui les obligeait à vendre leurs produits à bas prix pour pouvoir payer le fisc. Avec les réformes fiscales que ce calife a décidées, notamment en ce qui concerne l’impôt foncier (kharāğ), les dhimmīs ont vu leur situation économique s’améliorer de telle sorte qu’ils n’avaient plus besoin de baisser les prix de leurs récoltes.

Signification historique

Sur ce sujet, voir : http://www.cn-telma.fr/relmin/extrait1110/.

Etudes

  • C. Cahen, "Fiscalité, propriété, antagonismes sociaux en Haute-Mésopotamie au temps des premiers ʿAbbāsides, d'après Denys de tell-mahré", Arabica 1(1954), 136-152.
  • D. Dennett, Conversion and the Poll Tax in Early Islam (Cambridge, 1950), 38.
  • A. Fattal, Le statut légal des non-musulmans en pays d’Islam (Beyrouth, 1986), 28.
  • H. Gibb, "The fiscal rescript of ʿUmar II", Arabica 2 (1955), 1-16.
  • F. Løkkegaard, Islamic Taxation in the Classic Period (Copenhagen, 1950), 128-143.

Mots-clés

dhimmī ; Impôt ; kharāğ ; Taxe ; ğizya

Auteur de la notice

Ahmed   Oulddali

Collaborateurs de la notice

Adam   Bishop  :  traduction

Comment citer cette notice

Notice n°30378, projet RELMIN, «Le statut légal des minorités religieuses dans l'espace euro-méditerranéen (Ve- XVesiècle)»

Edition électronique Telma, IRHT, Institut de Recherche et d'Histoire des Textes - Orléans http://www.cn-telma.fr/relmin/extrait30378/.

^ Haut de page