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וששאלת, מומר לישמעאלים שגרש בשם שהיה לו כשהיה יהודי[17:11]

Auteur

Asher ben Jehiel

Titre en français

Tu demandas: un converti à l'Islam avait divorcé de sa femme [juive] en utilisant son prénom qu’il avait en étant juif

Titre descriptif

Un juif converti à l'Islam, peut-il signer son acte de divorce par son prénom juif?

Type de texte

Responsum

Texte

וששאלת, מומר לישמעאלים שגרש בשם שהיה לו כשהיה יהודי, ולא הזכיר בגט שם שקראו לו הישמעאלים. כתב ר"ת ז"ל דלכתחלה לא יכתבו בגט אלא שם של יהודי, וחלילה מלהזכיר של ע"א בגט, ולא גרע מכתב חניכתן דאמרי' דכשר; ופי' בערוך: שלא כתב שם המובהק שלו, אלא שם כנויו, כשר. ושם יהדות שלו לא גרע משם כנוי שלו. והא דתנן בפרק בתרא דגיטין (פז): וכן היו נקיי הדעת שבירושלים עושין, פירוש כה"ג ארישא, דכתב חניכתן כשר. ועוד שנינו בתוספתא: גר ששנה שמו לשם כותי, כשר, וכן בגיורת. וכל שכן במומר שגרש בשם יהדות, דכשר. ועוד, שהרי נכתב בגט: וכל שום אחרן וחניכא דאית ליה. הילכך, גט זה כשר הוא. וגם דין הוא שיהא בגט י"ב שורות בלא שורה של חתימת העדים. וגם דין הוא שיהא בגט י"ב שורות בלא שורה של חתימת העדים. וגם דין הוא שיהא בגט י"ב שורות בלא שורה של חתימת העדים. אשר בן ה"ר יחיאל זצ"ל.

Langue

Hébreu

Source du texte original

Responsa of Rosh (Vilna, 1885), via Responsa Project of Bar-Ilan University

Datation

  • 14ème siècle (quart : 1 )

Aire géographique

Traduction française

Tu demandas: un converti à l'Islam avait divorcé de sa femme [juive] en utilisant son prénom qu’il avait en étant juif et ne mentionna pas dans la lettre de divorce le prénom par lequel il était appelé parmi les musulmans. Rabbenu Tam, que sa mémoire soit bénie, écrivit qu’à priori c’est un nom juif qui doit être écrit dans la lettre de divorce, et que Dieu nous garde de mentionner le prénom d’un idolâtre dans la lettre de divorce. Son prénom juif n’est pas moins important que son prénom actuel, dont nous disons qu’il est licite. Il fut expliqué dans « Aruch » que, s’il n’écrivit pas son nom complet dans la lettre de divorce, mais son nom actuel seulement, il est valable. Nous apprenons cela du chapitre "Batra" de Gittin (le Talmud de Babylone, Gittin 87b): « Les gens à l'esprit honnête de Jérusalem faisaient alors etc ». Selon notre interprétation de la première partie de cette mishnah, si leurs noms sont écrits dans la lettre de divorce, elle est valable. Ainsi, nous apprîmes dans la Tosefta: un homme prosélyte est autorisé à changer son prénom pour un prénom étranger. La même règle s’applique à une femme prosélyte. De plus, quand il s’agit d’un converti qui divorça de sa femme en utilisant son prénom juif : [sa lettre de divorce est valable]. Ainsi, dans ce cas il est écrit dans la lettre de divorce qu’il n’a pas d’autre nom ou surnom. La décision pour toi est la suivante: cette lettre de divorce est valable. Il existe aussi le règlement selon lequel la lettre de divorce doit contenir 12 lignes outre la ligne avec les signatures des témoins. Ashen ben Jehiel que la mémoire du pieux soit bénie.

Source traduction française

N.Koryakina

Résumé et contexte

Ce texte porte sur un sujet qui résulte d’une conversion religieuse: un juif embrassa l’Islam et changea son prénom. Puis, probablement suivant la demande de la communauté juive il divorça de sa femme juive et écrivit une lettre de divorce pour elle. Dans ce document il ne mentionna que son prénom juif. R. Asher ben Jehiel rendit le jugement selon lequel ce document devait être considéré comme valable.

Signification historique

Ce texte mentionne le livre "Aruch" qui est un ouvrage de Nathan ben Jehiel de Rome (1030 – 1106). C’est un dictionnaire de la littérature post-biblique, y compris le Talmud, le midrash et les traductions diverses. Il est fort probable que l’auteur de ce responsum, rabbi Asher ben Jehiel, étudia ce livre dans le cadre de ses études dans les écoles d’Ashkénaze d’où il vint à Tolède. Ce jugement d’Asher montre comment la tradition juridique juive d’Ashkénaze fut mise en œuvre en Espagne médiévale.

Etudes

  • N. Levtzion, "Conversion to Islam: Some Notes towards a Comparative Study", C. Cahen (ed.), Actes de 29e congrès international des orientalistes: Études arabes et islamiques (Paris: L’Asiathèque, 1975), 125-9.
  • N. Levtzion, "Hamarot dat ve-hitaslemut bimey habeinayim", Peamim 42 (1990), 8-15.
  • D. Romano, "Conversión de judíos al Islam (Corona de Aragón 1280 y 1284)", Sefarad 36,2 (1976), 333-336.

Mots-clés

; conversion à l'Islam ; Juifs/Judaïsme

Auteur de la notice

Nadezda   Koryakina

Collaborateurs de la notice

Adam   Bishop  :  relecture -corrections

Claire   Chauvin  :  relecture -corrections

Comment citer cette notice

Notice n°268612, projet RELMIN, «Le statut légal des minorités religieuses dans l'espace euro-méditerranéen (Ve- XVesiècle)»

Edition électronique Telma, IRHT, Institut de Recherche et d'Histoire des Textes - Orléans http://www.cn-telma.fr/relmin/extrait268612/.

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