Alfonso I de Aragón 'El Batallador'
Charte aux juifs de Tudela
obligation de payer le atematam
Et mandauit eis per sua mercede ut illa paria que habent ad pariare ut donent eam de atematam de illo anno de Pascoa de Ramos usque ad alia Pascoa de Ramos
José Ángel Lema Pueyo, Colección Diplomática de Alfonso I de Aragón y Pamplona (1104-1134), Donostia-San Sebastián, 1990
Et il leur commanda par sa grâce que ce tribut qu’ils devaient verser, ils le donnent sous la forme d’un atematam pour chaque année, chaque dimanche des Rameaux.
C. Chauvin
À la suite de la prise de Tudèle par les chrétiens, la population juive de la ville, qui avait apparemment été expulsée par les musulmans, fut invitée à revenir en ville, leurs habitations et leurs biens étant garantis. Il y avait également des avantages fiscaux significatifs, particulièrement en relation avec le commerce, conformément au Fuero juif de Nájera, mais ils étaient également obligés de payer deux impôts de principe : une paria, peut-être un versement unique, quoique le mot soit normalement restreint à la protection obtenue contre de l’argent, , payé par les royaumes de taïfa à leurs protecteurs chrétiens ; et par ailleurs une taxe inconnue appelée atematam1, qui devait être payée sur une base annuelle à Pâques. García Alarcos mentionne seulement un impôt annuel, (la pecha anual) dans lequel nous supposons une référence au atematam2 Par conséquent, en 1170, la communauté juive serait exemptée d’un pareil impôt (illum pectum) en échange de la prise en charge de la défense du château de la ville.
1 . le mot est peut-être dérivé de l’hébreu matanah, signifiant 'donation'.
2 . García Arancón, “Marco jurídico ...”, 471.
Claire Chauvin : traduction
Notice n°254302, projet RELMIN, «Le statut légal des minorités religieuses dans l'espace euro-méditerranéen (Ve- XVesiècle)»
Edition électronique Telma, IRHT, Institut de Recherche et d'Histoire des Textes - Orléans http://www.cn-telma.fr/relmin/extrait254302/.