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עוד השיב דכל השטרות העולות בערכאות של גוים כשרין [7:158]

Auteur

Adret, Solomon ben Abraham (Rashba)

Titre en français

Il répondit encore que tous les documents rédigés dans les cours des gentils sont licites

Titre descriptif

Documents rédigés dans les cours des gentils sont licites.

Type de texte

Responsum

Texte

עוד השיב דכל השטרות העולות בערכאות של גוים כשרין ולפי מה שקבלנו מרבותינו סתם ערכאות לא מקבלי שוחדא ולא מרעי נפשייהו כ"ש במקום שנהגו ע"כ

Langue

Hébreu

Source du texte original

Teshuvot ha-Rashba (Jerusalem, 2000), via The Responsa Project of Bar-Ilan University.

Datation

  • Entre 1235 et 1310
  • 13-14ème siècle

Aire géographique

Traduction française

Il répondit encore que tous les documents rédigés dans les instances des gentils sont licites, et selon ce qu’on a appris de nos maîtres, la corruption ne constitue pas une pratique communément acceptée dans les tribunaux ordinaires, et ces instances ne saliront pas leur réputation comme il fut dit concernant les pays où c'était dans leurs habitudes.

Source traduction française

N.Koryakina

Résumé et contexte

Ce texte porte sur la validité des contrats rédigés par les cours et les notaires chrétiens d'après la loi juive. Selon la Mishnah (Gittin 10b), tous les documents émis par les institutions officielles des non-juifs doivent être acceptés par les tribunaux des juifs. Cependant, cette question fut soulevée plusieurs fois pendant le Moyen Age. Dans ce responsum, rabbi Solomon ben Abraham justifie l'usage d'utiliser les contrats rédigés par les notaires chrétiens en disant que ces derniers ne sont pas intéressés pour ruiner leur réputation. D'une part, les juifs n'étaient pas autorisés à dresser les contrats pour les affaires entre les juifs et les non-juifs - ce qui était le domaine de compétence des instances non-juives. D'autre part, les juifs préféraient obtenir les documents latins même pour les affaires entre eux soit en raison de l'absence des spécialistes juifs qui pouvaient rédiger les contrats, soit parce que ces contrats étaient valable pour les deux communautés religieuses.

Signification historique

Solomon ben Abraham Adreth (ainsi que la mishnah qu’il cite) n’établit pas de distinction pas entre les juges et les notaires non-juifs. Il les définit tous comme "arcaot", c'est à dire, "instances". Dans les pratiques des communautés juives de Catalogne médiévale, la responsabilité de dresser les contrats et d'autres documents était souvent attribuée aux arbitres juifs (bet din).

Textes apparentés inclus dans le corpus

Etudes

  • Y. Assis, "Catalan Jewry before 1391 : archival and Hebrew sources", Materia Giudaica 6,2 (2001), 133-138.
  • E. Klein, Jews, Christian Society, and Royal Power in Medieval Barcelona (Ann Arbor, 2009), 60-65.
  • S. Schwarzfuchs, "La Catalogne et l’invention de Sefarad", Actes del I Congrés per a l’Estudi dels Jueus en Territori de Llengua Catalana (2004), 187-210.

Mots-clés

; contrat ; Juifs/Judaïsme

Auteur de la notice

Nadezda   Koryakina

Collaborateurs de la notice

Adam   Bishop  :  relecture -corrections

Claire   Chauvin  :  relecture -corrections

Comment citer cette notice

Notice n°252567, projet RELMIN, «Le statut légal des minorités religieuses dans l'espace euro-méditerranéen (Ve- XVesiècle)»

Edition électronique Telma, IRHT, Institut de Recherche et d'Histoire des Textes - Orléans http://www.cn-telma.fr/relmin/extrait252567/.

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