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Codex Theodosianus[10.1.12]

Auteur

Gratianus (Flavius, IVe s.)

Theodosius I

Theodosius II

Valentinianus II

Titre en français

Code Théodosien

Titre descriptif

Sur l'alytarque des jeux olympiques d'Antioche

Type de texte

Constitution romaine

Texte

Impp. Gratianus Val(entini)anus et Theod(osius) AAA. Pancratio com(iti) r(erum) p(rivatarum). Et mori ueteri et constitutis nos maiorum accessisse cognoscas. Et alytarchae urbis Antiochenae plantandi plures, excidendae unius cupressi iubemus tribui facultatem. Dat. XV kal. iul. Thessal(onicae) Ausonio et Olybrio conss.

Langue

Latin

Source du texte original

Th. Mommsen and P. Meyer, eds., Theodosiani libri 16 cum Constitutionibus Sirmondianis et Leges Novellae ad Theodosianum pertinentes, (Berlin, 1904, 4e réed.).

Datation

  • Date fixe : 17/06/379
  • Précisions : 17.VI.379 (date de promulgation de la loi) ; 438 (date de promulgation du code).

Aire géographique

Traduction française

Les empereurs Gratien, Valentinien et Théodose Augustes à Pancratius, comte des biens privés. Sache que Nous avons suivi tant les anciennes coutumes que les ordonnances de nos ancêtres : Nous ordonnons que l'alytarque de la ville d'Antioche reçoive le droit de planter plusieurs cyprès mais d'en couper un seul. Donné le 15 des calendes de juillet à Thessalonique sous le consulat d'Ausonius et Olybrius.

Source traduction française

R. Delmaire et al., eds., Les Lois religieuses des empereurs romains de Constantin à Théodose II, 312-438, Vol. II : Code théodosien I-XV, Code justinien, Constitutions sirmondiennes (Paris, 2009), 229.

Résumé et contexte

L'alytarque, l'un des trois superviseurs et organisateurs des jeux olympiques d'Antioche, reçoit à travers cette constitution, le droit de couper un cyprès et un seul parmi ceux qui s'élevaient à Daphnè (cité située à une dizaine de kilomètres d'Antioche) où se trouvait le sanctuaire d'Apollon : c'est dans ce sanctuaire que se déroulaient les finales des compétitions olympiques.

Signification historique

D'après R. Delmaire (voir bibliographie ci-dessous), l'arbre concédé à l'alytarque devait servir à orner le stade lors de jeux. O. Pasquato pense en revanche (Spettacoli, 55-56) qu'il devait être destiné à être vendu pour compenser les frais d'organisation, ce qui est peu probable selon nous. Nous savons par Libanios que les cyprès de Daphnè étaient fréquemment menacés d'être coupés par certains gouverneurs (Or. I, 255, 262). Agissaient-ils ainsi en vue de les vendre ? Notre loi date de 379. Or, en 395/400, il sera interdit de couper les cyprès (CJ XI.78.1), même pour l'alytarque (CJ 11.78.2, en 427/438). L'auteur byzantin Malalas, dont les écrits sont toujours à interpréter avec grande précaution, indique que la fonction d'alytarque fut créée à Antioche l'année 211 de notre ère (Chronographia, p. 286 B). Il était, avec le grammateus et l'amphitaleus, l'un des trois organisateurs des jeux olympiques qui avaient lieu dans cette même cité tous les quatre ans. Il avait pour insignes une stola blanche brodée d'or, une couronne de pierreries, des sandales blanches et un sceptre d'ébène. En 465, la charge fut transférée au bureau du comte d'Orient (CJ 1.36.1), ce qui prouve que les jeux olympiques d'Antioche, qui étaient d'abord et avant tout une très grande cérémonie religieuse païenne, avaient toujours lieu à cette date-là. R. Delmaire montre (Les lois religieuses..., note 1, p. 228) qu'ils étaient d'ailleurs encore célébrés au début du VIe siècle (Sévère d'Antioche, Hymnes 269-271 = Patrologia Orientalis VI, p. 34 et VII, p. 716-718 ; Homélies cathédrales 18, 26, 54, 75, 91, 95 = Patrologia Orientalis XXXVII, p. 18 ; XXXVI, p. 540-552 ; IV, p. 45-55 ; XII, p. 131 ; XXV, p. 25. Voir aussi bibliographie à la fin de cette notice).

Editions

  • T.Mommsen and P. Meyer, eds., Theodosiani libri 16 cum Constitutionibus Sirmondianis et Leges Novellae ad Theodosianum pertinentes, (Berlin, 1904, 4e réed.).

Traductions

  • C.Pharr, trans. The Corpus of roman law. (Corpus juris romani): a translation with commentary of all the source material of roman law. 1. The Theodosian code and novels and the sirmondian constitutions (Princeton, 1952), 268.
  • R.Delmaire et al., eds., Les Lois religieuses des empereurs romains de Constantin à Théodose II, 312-438, Vol. II : Code théodosien I-XV, Code justinien, Constitutions sirmondiennes (Paris, 2009), 229.

Etudes

  • R.Delmaire, « Évergétisme et liturgies au Bas-Empire: le témoignage des Pères de l'Église », Latomus. Hommages à Carl Deroux, Tome V : Christianisme et Moyen Âge, Néo-latin et survivance de la latinité, 2003, 85-86.
  • G.Downey, « The Olympic Games of Antioch in the Fourth Century A.D. », Transactions and Proceedings of the American Philological Association 70 (1939), 428-438.
  • W.Liebeschuetz, « The Syriarch in the fourth Century », Historia 8 (1959), 113-126
  • O.Pasquato, Gli Spettacoli in s. Giovanni Crisostomo : paganesimo e cristianesimo ad Antiochia e Costantinopoli nel 4e secolo (Rome, 1976).
  • P.Petit, Libanius et la vie municipale à Antioche au IVe siècle après J.-C. (Paris, 1955), 125-136.

Mots-clés

paganisme

Auteur de la notice

Laurence   Foschia

Collaborateurs de la notice

Adam   Bishop  :  traduction

Comment citer cette notice

Notice n°238347, projet RELMIN, «Le statut légal des minorités religieuses dans l'espace euro-méditerranéen (Ve- XVesiècle)»

Edition électronique Telma, IRHT, Institut de Recherche et d'Histoire des Textes - Orléans http://www.cn-telma.fr/relmin/extrait238347/.

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