Notice 1>

Recueil liturgique à l’usage des augustines de l’hôpital Saint-Jacques-au-Bois de Cambrai


Identification

Référence : Cambrai , bibliothèque muncipale , ms. 86 .

Usage : Cambrai, augustines de l’hôpital Saint-Jacques-au-Bois

Datation : 1515-1516.

Post : 1514

Ante : 1517

Description

Codicologie

Parchemin, 108 f., 265 x 193 mm. — À longues lignes, 23 par page (just. 186 x 125 mm).

Relevé

  • Ce recueil liturgique founit les éléments absents d’un bréviaire doté de rubriques générales suffisantes pour la récitation de l’office canonial (celles nécessaires à la messe n’étant pas indispensables pour une communauté féminine). Les prescriptions exposées aux f. 58-86v s’apparentent à celles d’un cérémonial, d’un coutumier et d’un rituel ; le petit office de la Vierge, l’office des morts, les psaumes pénitentiaux et litanie, correspondent au contenu minimal d’un livre d’heures. À l’office des morts sont annexées des prescriptions (f. 43-45v) sur les commandises (commendationes) et mémoires, que justifient les nombreuses mentions d’obits dans le calendrier et la présence d’informations nécrologiques à la fin du volume.
  • F. 2-7v : Calendrier. Saincte Aldegonde vierge (29 janv.) — f. 2v : Anniversaire de pere et mere (4 fév.) ; Ste Waldetrud (25 fév.), Translation s. Augustin (rubr., 28 fév.) — f. 3 : S. Gertrud vierge (17 mars), Translation Marie Magdelaine, d[ouble] (rubr., 18 mars) — f. 3v : S. Vincent de freres prescheurs, d[ouble] (rubr., 5 avril) — f. 4 : Saincte Monique et la couronne nostre Seigneur, d[ouble] (rubr., 4 mai) ; L’apparition s. Michel, d[ouble] (8 mai) ; Li primier dimenche de ce moys de may, on tien la feste de saincte Catherine de Seins, t[out] d[ouble] (10-11 mai) ; S. Servay evesque (13 mai) ; Translation s. Franchoix (25 mai)— f. 4v : Le lendemain del Trinité la procession de Cambray1 (5 juin) — f. 5 : S. Vinchien confesseur, d[ouble] (14 juil.) — f. 5v : S. Geri evesque, d[ouble] (rubr., 11 août) — f. 6 : Translation s. Gery (24 sept.) — f. 6v : S. Remy, s. Prat, m[emore] (1er oct.) ; Anniversaire des soeurs et confreres (10 oct.) ; Translation s. Augustin, sim[ple] (11 oct.) — f. 7 : S. Hubert, memore (2 nov.) ; Le dimence aprez la feste des ames tenons dedicace de l’eglise (3-4 nov.) ; Ste Elizabeth, d[ouble] (rubr., 19 nov.) — f. 7v : S. Aubert evesque, simple (13 déc.). Nombreuses mentions d’obits (cf. édition ci-dessous).
  • F. 8-29v : Petit office de la Vierge selon l’usage de Rome. Hore intemerate Virginis Marie ad usum romane curie incipiunt feliciter.
  • F. 30-35v : Liste des psaumes pénitentiaux et litanies, dans lesquelles on relève sancte Gaugerice, sancte Auberte, sancte Ursmare cum sociis tuis, sancte Vincenti, sancte Ludovice, sancte Bonaventura parmi les pontifes, confesseurs et docteurs, sancta Aldegundis, sancta Getrudis, sancta Monica, sancta Amelberga, sancta Elizabeth, sancta Waldetrudis, parmi les vierges et les veuves.
  • F. 35v-42v : Office des morts selon l’usage de Rome.
  • F. 43-45v : Les commandises et mémoires.
  • F. 46-46v : Feuillets blancs.
  • F. 47-57v : Hymnes notés.
  • F. 58-86v : Cérémonial-coutumier. S’ensieult l’ordinaire del office divin (édité intégralement ci-dessous). Prescriptions liturgiques à l’usage des religieuses de l’hôpital Saint-Jacques de Cambrai. Aucun incipit liturgique du propre du temps ou du sanctoral, sauf pour l’office des ténèbres. Coutume pour l’agonie et les funérailles d’une sœur. Rite de profession d’une sœur. Rite d’élection d’une maîtresse.
  • F. 87-108v : Chronique-nécrologe de Saint-Jacques-au-Bois depuis sa réforme par Jacques de Croÿ en 1514.

Edition

Édition des mentions d’obits dans le calendrier (f. 2-7v). On distingue l’intervention de cinq mains, sans doute peu de temps après la copie du manuscrit.

  • 1re main :
    • f. 2 (janv.) : Le dix septiesme de ce mois present, se doibt celebrer ung obit pour l’ame de feu Antheme Peltier et sa femme.
    • f. 4v (juin) : Le deuxiesme jour du mois present, se doibte celebrer ung obit pour l’ame de feu Barbe Ladam, paié trente pattars. — Le trentiesme jour du present mois, se doibt celebrer un obit pour l’ame de feu monseigneur mestre Estienne Leduc, en son vivant chanoine de Nostre Dame.
    • f. 5v (août) : Le premier jour de ce mois present se doibt celebrer un obit pou l’ame de Ursenet de Pris et sa feme. — Encor ung obit se doibt celebrer le Vsme jour de ce present mois pour l’ame de feu mestre Jan Guelnis [?].
  • 2de main :
    • f. 2v : Le 12 de fevrier, la translation de sainct Barbe, se doibt canter la messe pour la fondation de nostre mere Ledieu.
    • f. 5v : Le 17 de mars, pour une vegille et recomandis chanté en noz chapelle, et la grand messe en [...]orez musique par les enfant de coeur il leur faict faire de.
  • 3e main :
    • f. 3 : Le XIII jour en mars, se doibt celebrer ung obit pour l’ame feu monseigneur mestre Jan Remy, dict d’Escaudain, pour la fondation duquel paye l’hospital Saint-Julien [somme barrée et surchargée par une autre main  :] LX s. t. — Obitus domini Joannis Remy (13 mars) [mention poursuivie par la 2e main :] pour monsieur Jen.
  • 4e main :
    • f. 5 : Obiit pour Ursmer de Priez et pour sa femme, perpetuelle (31 juil.).
  • 5e main :
    • f. 5v (août) : Le dix septiesme jour du mois present, se doibt celebrer un obit pour l’ame feu monseigneur mestre Jan Pacault, en son temps chanoine de Cambray, pour lequel l’office de la petite assize de ladicte eglise paie sex librez tourn. Et sont les lettres au ferme de l’hopital Monseur Saint Julien dudict Cambray.

Édition intégrale de la partie « Cérémonial-coutumier » (f. 58-86v). On notera un changement de main pour les f. 60 à 62v.

S’ensieult l’ordinaire del office divin.

  • Premierement les heures de nostre Dame vous aves a dire seloncq l’usaige de la saincte eglise romaine, en variiant les matines seloncq les jour de la sepmaine, comme il est noté en vos heures.
  • Mais fault noter que depuis le dimenche de la Septuagesime, en commenchant a complie du sapmedi devant, on ne doibt point dire ‘alleluya’ au commenchement des heures apres ‘Gloria Patri’ ; mais en che lieu, on dist « Laus tibi, Domine, rex eterne glorie » ; jusques aux vespres du sapmedi de Pasques, ou on le reprent.
  • Item depuis le nuit de Pasques aux vespres jusques au jour de la Trinité aux premieres vespres exclusive, on dist ‘alleluya’ en la fin des anthiennes, et en la fin del invitatore, et en la fin des replicques dudit invitatore, et en la fin des respons a matines, et de vespres quant il y a respons, et en la fin des replicques des respons ; mais jamais on ne dit ‘alleluya’ ai la fin des vers desdis respons, [f. 58v] mais on le dit ainsi qu’il sont.
  • Item en ce tamps, au millieu et en fin de tous les verses des heures, on dit ‘alleluya’ ; et apres ‘Salve regina’ de complie, ‘alleluya’ ; et ‘Dignare me’, ‘alleluya’ au millieu et en la fin.
  • Item tous les dimenches, les sapmedi, les festes simple et double, on dit ‘Benedicamus Domino’ avecq deux ‘alleluya’, et ‘Deo gratias’ avecq deux ‘alleluya’ aussi : « Benedicamus Domino, alleluya, alleluya. Deo gratias, alleluya, alleluya ». Mais les aultres jours a ung ‘alleluya’ aussi : « Benedicamus Domino, alleluya. Deo gratias, alleluya. » Et ce fait seulement aux ‘Benedicamus’ des vespres et des matines, car aux ‘Benedicamus’ des aultres petittes heures, on n’en dit nulz. Item en chapittre aux graces et a ‘Benedicite’, on n’en dist nulz ; samblablement au ‘Salve regina’ que on dist apres les heures, on ne mue rienq.
  • Quel que tamps que ce soit, ‘Te Deum’ jamais on ne dist en jour ferial, excepté que, depuis le Noel jusque aux octaves des Rois, on le dict tous les jours [f. 59]. Item on ne le dit point en l’Advent, ne depuis le Septuagesime jusques a Pasques, s’il n’est double ou tout double ; mais au lieu de ‘Te Deum’, apres que le tiers respons des matines est dit tout hors avec ses replicques, on reprent tout ensamble et recommenche on derechief ledit respons jusques au vers seulement : et c’est quant il est dimenche ou simple, aultrement point. Samblablement on fait le jour des Innocens quant il vient hors du dimenche ; mais s’il est le dimenche, on dist ‘Te Deum’ a matines. Et dist on tousjours ‘alleluya’ au commenchement des heures cedit jour, soit dimenche ou non. Item les deux qui ont dit les vers de la tierche responce recommenche ‘Felix’ au lieu de ‘Te Deum’.
  • Item noteres que depuis le jour des cendres jusques au jour de Pasques, on dit vespres devant diner, quelque jour que ce soit, ou fest, ou ferial ou sollempnité, excepté seullement les dimenches ou on dist nonne et vespres apres disner, comme hors de Quaresme. Et puis notteres que quant on dist vespres devant disner, on dist sexte [f. 59v] du matin avecq tierche, et on dist vespres et nonne ensamble.
  • Et notteres que se aucune feste double ou tout double venoit depuis le merquedi de la bonne sepmaine jusque a la Pasque close inclusive, vous la transferes jusque apres Pasque close. Et neantmains, quant aux festes gardees, soit en Quaresme ou aultrement, vous les feres en vous confermant a vostre eglise parochiale. Et pareillement il fault faire se aucune feste double ou tout double venoit endedens les octaves de Penthecouste. Touttesuoyes, se en cedit temps nommet venoit ung simple ou memore, on n’en fait riens pour ceste annee la. Et affin que vous voz sachies regler quant a la diversité et sollempnité de vostre office divin sur vostre kalendier ordinaire, premierement il fault scavoir que entre les festes de l’an, aucunes sont mobiles, aucunes immobiles. Les festes mobiles sont celles qui viennent maintenant hault, maintenant bas, comme le Karesme, Pasques, le Ascention, Penthecouste et le Sacre : et pour ce aussy elle ne sont point nottees au kalendier et ne peult estre [f. 60]. Les festes immobiles, ce sont toutes le festes signees ou kalendier, qui ne se muent point, mais demeurent tousjours stables sur une lettre du kalendier, comme le Noel, les Rois, le Saint Jehan Baptiste, et ainsy des aultres. Quant aux festes mobiles, qui scet le Pasques il scet tout, car elle sieuwent l’ung l’autre ; et pour trouver le jour de Pasque, chascun an regardez en vostre kalendier. Et pour savoir la solennitet des festes mobilesa qui ne sont point ou kalendier, primierement le blancq joeudy pour la solennité de la Cenne et del institution du Saint Sacrement, il est comme double depuis les primieres vespres jusques a les secondes inclusivement. Item le jour de Pasque et les deux jours aprez, il est tout double et sera a ce jour et les deux ensuyans notee la prelate a l’office. Le merquedy, il est double et tous les jours des octaves comme simple. Et le Pasque close double. Et tout ainsy ferat on de la Penthecouste comme de Pasque, excepté quand l’octave, qui est le jour de la Trinité, est tout double. Et par tous les octaves del Penthecouste vous [f. 60v] direz a heure de tierce, ou lieu de ‘Memento’, l’hymne ‘Veni Creator’ a notes, depuis le jour jusque a samedy inclusivement. Le commencheront solennellement a deux la chanteresse et la soubchanteresse au mylieu de l’oratore, la face tournee a l’autel droitte. Au commenchier les soeurs se metteront a genoulx, face contre face, et seront touttes a genoulx li primier vers en leur plaace, et les chanteresses au mylieu. Et le primier vers dit, vous voz leverez tous. Et les deux qui ont commenchiet retourneront en leur lieu. Et ainsy, face contre face, vous parferez jusques au derrain vers, ou vous enclinez. Et a ‘Amen’, vous voz leverez. En ceste maniere, vous ferez tous les jours de laditte semaine. Et se prens l’heure de tierce entre huyt et noeuf heures du matin, soit june ou non.
  • Item le jour del Ascension, il est tout double et plaine octave ; le VIIIe jour, simple. Les Rogations se prendent tousjours les trois jours prochains devant l’Ascension. Et ces jours, a l’heure de tierce [f. 61] on dit le letanie, soit feste ou non, en commmenchant a ‘Kyrie eleison’ devant ‘Pater noster’ inclusif. Et les doit on dire au mylieu de l’oratore, qui seront la chanteresse et soubchanteresse, ou enjoindre a deux aultres soeurs ; et doibvent les seursb, tant que la letanie dure, estre droicte, la face tournee vers l’autel, comme on fait au commenchement des heures. Semblablement on dira la letanie le nuyt de Pasque, et la nuyt de Penthecouste, et le jour sainct Marc l’evangeliste, et touttes les fois que on fait en la ville procession generale pour la paix ou pour le temps.
  • Item le jour du Sacrement, qui est tout double et octave solennelle, tellement que tous jours il est comme simple et le jour del octave comme double. Auquel jour tousjours la sepmaniere fait l’office. Et depuis la nuyt du Sacrement jusque al octave inclusive, aprez ‘Salve regina’ vous chanterez l’hymne ‘Pange lingua’. Et le commen[f. 61v]chera la chanteresse ou soubchanteresse en sa place, la ou le coeur sera, en soy mettant a genoulx, face contre face. Au second vers, les soeurs se leveront et continueront droittes, face contre face ; et au derrain ver, inclination. Et a ‘Amen’, vous voz leverez. En ceste maniere, depuis la ditte nuyt, en la fin des heures petittes et grandes, devant le ‘Fidelium’, vous direz a notte les vers ‘Tantum ergo’ et ‘Genitori’, toutz a genoux, face contre face ; et a ‘Amen’, vous voz leverez et direz ‘Fidelium’. Ainsy vous ferez devottement durant les octaves dudit Sacre, tous les jours, a chascunne fois que terminerez vos heures en coeur. Et aprez ‘Salve’, ‘Pange lingua’, comme dit est, en la reverence du Sainct Sacrement, dont vous usez tout au long de l’an. Item est a noter que l’hymne de ‘Pange lingua’ de complie se chante en la fin de ‘Salve’, sans notte de complie, devant ‘Fidelium’ [f. 62] et le ‘Pater noster’ et le ‘Credo’. On dit le verset a deux, et en la fin ‘alleluya’, et au verset ‘alleluya’. L’oraison se dit au millieu devant le pupittre.
  • En aprez pour la solennité des festes, tant mobiles que immobiles, scavoir est a noter que, quand il n’y a riens au kalendier et qu’il n’est octave ne riens, on l’appelle jour ferial et est le plus commun. Et n’y a point de ‘Te Deum’ a matines. Des aultres jours, il y a quatre diversites et differens, c’est ac scavoir double ou tout double, simple et memore.
  • Quand il est double ou tout double, on laisse les prostrations et discipline ordinaire. On dit ‘Te Deum’, et le psalme de la foy a prime. La sepmaniere ne fait point l’office aux vespres et as matines, mais celle qui sera nottee des aynees. Et se dit on l’office au millieu du coeur ; et on chante touttes a deux et toujours au costé dextre ; et celle qui fait l’office se tenra au costé dextre en son lieu aussy a ‘Benedicite’ et aux graces, qui [f. 62v] appartient a dire a celle qui fait l’office.
  • Item les antiennes se leveront par les aynees par l’injonction de la chantresse et soubchanteresse, en commenchant a celle qui est aprez celle qui fait l’office, et ou costé senestre, en commenchant a la soumaistresse ou a celle qui est aprez elle. Et celle qui fait l’office doibt lever et relever l’antienne de ‘Magnificat’ et ‘Benedictus’ par l’injonction del chanteres. Aux aultres petittes heures, la sepmaniere fait l’office au costé ou est le coeur, et dira les collectes aprez ‘Salve regina’, meisme aux vespres et aux matines, combien qu’elle ne face point l’office. Item l’hymne ‘Magnificat’ et ‘Benedictus’ se doibt lever a deux, qui font les chanteres, au mylieu du coeur droittes.
  • Item le ‘Salve’ apres complies se doibt lever a deux, asscavoir chantes [sic] et soubchanteresse, au mylieu, droittes, tournee vers l’autel, et les soeurs a genoulx, face contre face ; et se leveront a ‘regina’ et continueront droittes. Samblablement on fera tous les jours, et la chanteres ou [f. 63] soubschantre le commenche droitte, seule la face tournee vers l’autel.
  • Avecq tout chela, quant il est tout double, on nottera a l’office le prelate, se il se peult faire et se dires l’office plus atraict. Et pour le sollempnité aux premieres vespres, apres le capiteau dit, on prent le tiers respons des matines avecq ses réplicques : et se doibt lever ledit respons a quattre. Et doibt estre la chanteresse diligente del enjoindre devant la fin de la darraine psalme, prendant deux d’ung costé, et deux de l’autre, et les deux plus josnes se tiendront devant. Et peult le chantre estre une des quattre et doibt suppler la faulte des aultres. Et est bien a noter, quant il vient deux ou trois tout double, l’ung apres l’autre, le respons se dira aux premieres vespres du premier tout double, et non point aux aultres vespres des autres tout double.
  • Item l’antienne de ‘Magnificat’ et ‘Benedictus’ se doibt dire tout hors devant le ‘Magnificat’ et le ‘Benedictus’, et aussy apres. Item, quant il est tout double, le invitatore ‘Ave Maria’ se lieve a quattre [f. 63v], qui seront notee a la table. Et le premer vers du ‘Venite’ diront les deux plus aynees, et les deux aultres du second vers et en fin consequamment. Item le tiers respons des matines se doibt lever a quattre, et le vers ‘Ora pro populo’ et ‘Gloria’ a quattre. Et seeront celles qui aront chanté le invitatore qui seront nottee a la table. Quant il est simple, on laisse les prostrations et disciplines ordinaires et les sept psalmes et letanie de Quaresme apres matines. On dist le ‘Venite’ au milieu du coeur. On dist ‘Te Deum’ a matines et le psalme de la foy a prime. Quant il y a notté memore, on ne mue riens du commun, synon que on dist ‘Te Deum’ a matines. Hors d’Avent et Karesme, en toutes aultres choses, on fait comme ung jour ferial.
  • Item est a notter, quant en Karesme aulcunesfois ung sainct vient avecq ung aultre sus une lettre, et en che cas du second qui est notté memore, on n’en fait riens ; mais, en che lieu, qui veult par devotion, il peult saluer ledit saint de trois ‘Pater noster’ et ‘Ave Maria’, en soy recommandant a sa [f. 64] bonne grace et protection, sans estre a chela obligiet.
  • En apres notteres que, tous les dimenches de l’an, on fait comme simple, et samblablement tous les samedi, en commenchant a vespres du venredi. Et fait on en toutes choses et de luminaire comme il est notté en ung simple.
  • Sont excepté tous les samedi de Quaresme et les Quattre Temps, et des vigilles a junes. Esquelz samedi on fait comme ung aultre jour ferial voire s’il n’estoit simple ou double. Toutevoyes, le samedi apres le Penthecouste, combien qu’il soit Quattre Temps, on fait comme simple, a cause des octaves sollempnelles.
  • En apres du luminaire : en feste double et tout double, aux vespres et matines, on doit alumer deux chandelles sur l’autel. Mais aux aultres petites heures, il ne fault riens alumer, si non a complie une chandelle sur l’autel ; et des aultres a ‘Salve regina’, a volenté, non point sur l’autel.[f. 64v]
  • Quant on dist messe la ou les soeurs font l’office et que on essance nostre Seigneur, tout le coeur se doibt mettre a genoulx ; excepté se la sepmainiere devoit commenchier ‘Deusd in adjutorium’ ou dire les collecte, elle seulle demeure droitte.
  • En simple, as vespres et matines samblablement une chandelle sur l’autel ; as aultres heures riens, synon que a complie on peult alumer une d’ung costé ou de l’autre, ou plusieurs, non point sur l’autel, la messe syeuwant les vespres, et plustoz plus que mains, car sans lumiere on ne doibt dire jamais ne commenchier messe ne heures, ne en jour ferial ne en aultre, que il n’y ait lumiere ardant tout au mains en la lampe.
  • Apres, quant aux octaves, est assavoir que quattre sont octaves sollempnelles, cest assavoir le Noel, Pasques, Penthecouste et le Sacre, ou tous les jours, ou tout au mains, il est comme simple. Les aultres octaves sont appellee grandes octaves, comme le Saint Augustin, le Saint Jehan Baptiste : et esquelles samblablement le [f. 65] VIIIe jour il est comme simple. Et les aultres jours en dedens l’octave, on dist ‘Te Deum’, on ne dist point les psalmes et les letanies nee on ne fait nulles prostrations aux heures, ne de disciplines ordinaires apres complie, et on ne dist nulles vigilles en coeur.

Des anniversaires et obseques pour les trespasses.

  • Est assavoir que, se le jour ou chiet aucun des anniversaires qui sont signés ou kalendier est samedi, les vigiles se diront le dimenche apres disner ou le lundi. Car quant il est samedi ou nuit de feste, on ne dit jamais nulles vigilles, et se diront les vigilles de ces anniversaires avecque aulcune sollempnité : tellement que on alumera une candeille sur l’autel, et tousjours le verset du troisisme respons de chascune nocturne se dira a deux, et l’une sera celle qui aura dit la lechon, et l’autre celle a qui le chantre ou soubchantre enjoindera. Du residu on fera a maniere acoustumee, excepté que le ‘Magnificat’ et [f. 65v] ‘Benedictus’ se lieve a deux, et le vers du desrain respons a deux, en disant ‘Creator omnium rerum’ avecq les deux acoustumés, c’est assavoir ‘Tremens factus’ et ‘Dies illa’. Samblablement vous feres pour le pere ou mere de aucune soeur professe trespassé, pour le doyen de chrestiennetet, pour le curé et visiteur trespassés et a tout les demi double. Mais pour vostre evesque et pour maistresse ou aucune soeur professe ou novisse trespassés, vous ferez sollempnité plus grande, car vous chanteres a deux au millieu de l’oratore comme en double, et fera l’office la prelate : luy enjoindra et se tendra au costé dextre apres la maistresse. Etf toutes les antiennes se leveront en commenchant au plus aynees desoubz celles qui fait l’office. Et les verses des noctur[n]es se diront a deux. Et tout les respons se diront a deux, autant que faire se porra  : l’une seera celle qui chante la leichon precedente, l’autre celle a qui la chantre enjoindra. Et le desrain respons se levera a quattre, et le vers dudit respons se dira a deux, comme on fait a ‘Venite’. Des matines et le desrain vers se dira a quattre touttes [f. 66] ensamble  : et celle qui dit le IXe lechon qui fait l’office ne sera point l’une de ces quattre, mais la lechon ditte, se retourne en son lieu. A laudes on recommenche a lever les anthiennes a la plus aynee, comme il est dit.
  • Item les vigilles qui sont sollempnelles, le ‘Venite’ se dit a quattre ; pour le pere ou mere d’une soeur, il se dit a deux ; pour ung anniversaire, il n’y a point de ‘Venite’.
  • Item est a noter que aux vigilles, quelque sollempnelles qu’elle soient, on ne relieve point les anthiennes au millieu du coeur, mais on commenche les psalmes au millieu du coeur comme aux heures, et les hymnesg a deux. Et a touttes vigilles, soyent sollempnelles ou aultres, tousjours on se doibt lever a la troixesme anthienne de chescune nocturne et incliner parfont au ‘Pater noster’, et puis se seoir. Samblablement apres le darrain respons, quant on resume et reprent ‘Libera me’, on se doit lever et, a la psalme de ‘Miserere mei Deus’ se raseoir jusques [f. 66v] ‘Laudate Dominum de celis’. Es vigilles solempnelles, celle qui fait l’office doibt lever et relever l’antienne de ‘Benedictus’. Laquelle dite, a ‘Pater noster’ est inclination parfonde. Et samblablement a la premiere collecte apres l’office, se aulcunes heures ne s’ensieult, on dit ‘Salve regina’, comme apres les heures qui seront comme sont services et obseques.
  • Item est a noter que depuis le ‘Pater noster’ devant ‘Lauda’ apres ‘Magnificat’, on seera prosternee jusques apres le premiere collecte ; et pareillement au ‘Pater noster’ devant ‘De profundis’ ens es jours ferial.
  • Item est a noter que ceste sollempnité vous tenres seullement au premieres vigilles que vous dires pour vostre evesque et les deux aultres, quant vous estes tenue de dire pour luy selonc vos constitutions. Vous les dires sans sollempnitet, comme vous faittes une fois la sepmaine. Item noteres que quant vous avez dit une fois la sepmaine les vigilles pour qui que che soit, vous [f. 67] n’estes point tenue de en dire plus nulle pour ceste sepmaine, se che n’estoit pour une soeur ou confrere nouvellement trespassés.
  • Samblablement le jour de la Toussain, apres disner vous dires vespres des mors apres graces ; et apres vespres ordinaires, vous dires vigilles pour les trespassés, et les dires en telle sollempnitet comme vous faittes pour une seur nouvellement trespassee. Est a notter que, quant on dist vigille pour aulcuns nouveau trespassés, on dist comme pour une soeur : sollempnellement.
  • Et le jour des ames, devant disner vous dires commendasses celles qui le scevent, ou les vigilles a noef lechons a part. Et pareillement vous feres au service d’une soeur. Et se dient en la maniere qui s’ensieult : tout le couvent ensamble dist ‘Subvenite’ jusques a ‘Chorus angelorum’. Lequel se dit par les deux chantres au millieu du coeur, et le couvent repete ‘Offerentes eas’. Et puis celle qui fait l’office dit les oroisons au pupitre, sans dire nulle ‘oremus’, synon la ou [f. 67v] il sont escript au livre dessus le pupittre. Les oraisons ditte, le chantreh du dextre coer dira au millieu du coeur ‘In exitu’. Et pareillement dira ‘Dilexi’ et ‘Miserere mei Deus’, et enjoindera l’antienne a l’une des josnes. Est a noter que, quant les vigiles sont sollempnelles, les comma[n]dasses ensieuwent les vigilles, excepté que on enjoint les antiennes a une des josnes. ‘Chorus’, qui se dit en la fin des psalmes, tout le couvent le dit ensamble aux deux premieres oroisons ‘Tibi, Domine, commendamus’ et ‘Misericordiam’. Les soeurs, qui aront la face tournee a l’autel, comme au ‘Venite’ et as aultres oroison, elle seront face contre face. Et quant il n’y a point de sollempnitet, la chantre commenche, touttes en leur place dedens les fourmes, mais les oroisons se dient tousjours au milieu et se terminent du tout l’heure de prime devant que on commenche les commendasses. Et n’y a point de ‘Salve regina’ en la fin.
  • Et est a noter que aux vigilles il y a trois diversités, c’est assavoir double, demi double et simple. Simple, c’est quant comme on dist toutte les sepmai[f. 68]nes ordinaires ; demi double, pour ung pere ou mere des soeurs trespassés ou anniversaires ; doubles, c’est pour l’evesque ou visiteur, doyen, pere confesseur, professes et novisses, et au jour de tous les sains pour les ames.
  • Item que la maistresse peult bien dispenser de dire les vigilles ordinaires en ung jour double ou aultre, selonc que bon lui samble, combien que de ordinaire il ne se doibt dire, se ce n’est pour aucune cause ou pour ce qu’il seroient tant de feste. Neantmains, il est a notter que, quant il advient que on dist les vigilles sur ung jouri de double, elle ne doibvent point ensuir la solempnité de la feste, mais selonc ung jour ferial, excepté que on ne fait point de prostration.

S’ensieult la maniere que on doibt tenir quant on doibt baillier a une soeur l’extreme onction en maladie non contagieuse.

  • Les soeurs doibvent estre presentes et esparses par les parois de la chambre. Et au partir, la maistresse doibt illecq laissier bonnes gardes. Quant ce vient que le malade approche [f. 68v] l’eure de la mort, on doibt avoir une grosse escallette de bois et aller sonner au loncq du cloistre et en dortoir et es gardins. Et adont les soeurs, oyant ce son, elle doibvent partir du lieu ou elle sont, et aller hastivement et sans ordre a la morante en disant et repliquant « Credo, credo ». Et quant elle sont la venue, elle doibvent prier Dieu ; et aucune a cela deputee parler a le malade s’il est besoing. Se c’est en temps du disner au commenchement, les soeurs layront le disner ; se c’est au millieu, celle qui devera sonner l’escallette atendera la fin, se faire se peult, ou ce nom [sic], elle se leveront et iront a la morante. Se le morant demeure longuement en la transse, une partie des soeurs s’en iront faire che qu’elle aront a faire, et l’autre partie demoura avoecq le malade : et ainsy, l’une apres l’autre, assisteront a la malade. Quant la maladie est contagieuse, l’assamblee des soeurs et oroisons se fera en la chapelle.
  • Item est a noter que, se on fait l’office divin, on ne le doibt pas laissier du tout, mais on peult [f. 69] prendre une partie des seurs et aller a la morante ; et le demourant expedira l’office plus que une aultre fois. Et depuis que le malade est trespassee, on ne doibt point laissier de prier pour elle, en ordonnant aulcune qui demeurent en la chambre, s’il n’est que la maladie soit contagieuse : adont elle yront en aultre lieu. Et telle priere doibt on continuer tant que on le portera en terre. Quant il advient que une soeur trespasse de nuit et que les soeurs sont en dortoir, on les doit faire lever pour prier pour le trespassant et aler en la chappelle ensamble et meisme, quant la maladie n’est point de peste, elle doibvent estre en la chambre de la malade et la prier Dieu pour elle.
  • Notes : quant une soeur trespasse au soir et que on veult attendre a le mettre en terre jusque a lendemain, puisque ce n’est point maladie contagieuse, apres qu’elle est ensevelie et mise a point, on le doit mettre en la biere et le porter en la chappelle. Et doibvent aler les soeurs qui sont a ce deputee prier l’ame d’icelle a la [f. 69v] chapelle.
  • Item est a noter : quant on dit aucun suffrage pour les trespassés, soit ung ‘Miserere’ ou ung ‘De profundis’, soit pour une soeur nouvelle trespassee ou aultre personne, on ne doibt dire que une oroison, ou trois, sans en dire deux.
  • Item il est de bonne coustume que, au revenir de l’enterrement d’une seur, on dira en coeur hault, les soeurs estant droite, coer contre coer, le ‘Miserere’ et le ‘De profundis’, en la fin ‘Requiem’, « Kyrieleyson, Christeleyson, Kyrieleyson », « Pater noster... Et ne nos », et le couvent : « Sed libera... » ; ‘A porta inferi’, ‘Requiescant in pace’, ‘Domine ex[audi]’ ; « oremus » et les oroisons acoustumees au livre de l’enterrement, trois ou une seloncq sa devotion. Et pareillement quant on reviendra de la messe du service de l’eglise en l’oratoire, coer contre coeur.

S’ensieult la maniere de dire les heures en trois jours de tenebres [f. 70].

  • Premier est assavoir que le jour du blancq joeudi, pour che qui est double, on laisse les prostrations tout che jour la, commenchant le mercredi a vespres, et ne dist on point de ‘Miserere’ jusques aux matines du vendredi. Il n’y a point de ‘Fidelium’ tout ces jours la et ne se commenche l’office de tenebres jusques aux matines du joeudi, excepté que le merquedi on ne chante point a complie ‘Salve regina’, mais lire seullement comme as aultres heures.
  • Item le jour du blancq joeudi, on dist les sept psalmes seullement avecq l’antienne ‘Respice’ en la fin, sans dire ‘Gloria Patri’. En disant les sept psalmes, les seurs seront prosternees sur les petittes formes. Item a l’office des tenebres, on dist ‘Confiteor’ a prime et au commenchement de complie. Le jour du blancq joeudi et le jour du bon venredi et le saint samedi, il n’y a nulle discipline ordinaire ces trois jours la. Et doibt on dire ces trois jours la l’office attrait et discrettement. Et combien qu’il n’y ait nulle discipline ordinaire, neantmains on fait les prostrations du temps de Quaresme [f. 70v] en ensievant la maniere des aultres heures, non point en tant que ce sont jour ferial, mais pour ce que ce sont jour de humiliation. Et les filles seculieres ou les tablier doibvent aler a la sainte communion a ce jour du blancq joeudi pour la sollempnité de Pasques.
  • Quant on fait la cheime [sic], les soeurs doibvent estre deux coeur comme en chappittre, et commenchier au dextre coeur a la plus aynee, et consequamment a senestre. La lizeresse a millieu du chapittre commenchant ‘Jube, Domine’, et la sepmainiere dira ‘Noctem quietam et finem’, et la fin sera par ‘Tu autem’, et le couvent ‘Deo gratias’. La prelate fait l’office de l’ablution ; la soubsmaistresse porte le bachin ; le mere Marthe Laygnier, en l’absense de plus aisnee, et deux aultres soeurs des moyenne pour disposer le tout. Et pareillement quant on a fait a celles qui sont assizes, celles qui ont fait les offices yront seoir, et y aura touttes nouvelles officieres, excepté que la prelate fait encore l’ablution a ycelle. Et se fait la soubmaistresse seulle : se lieve et fait l’ablution a la prelate seulle[f. 71]ment. Les novisches y sont present, mais il n’y a nulles des tablier ne seculieres. Et jette on l’eauwe sur les deux piés, qui sont joints ensamble, et faire une croix sur les deux, et les baisier, et samblabement les mains.

S’ensieult l’office es jours des tenebres.

  • Premier pour les matines, vous dires les quinze degrés. Et apres icelles psalmes, tout ensieuwant, vous dires pour les laudes ‘Laudate Dominum de celis’ et ‘Benedictus Dominus’ ; en la fin ‘Christus factus’, et puis le ‘Pater noster’ et ‘Miserere mei, Deus’. Ce dit, la sepmainiere se lieve et, tournee et la face vers l’autel, dit ‘Respice’ : et ainsy se termine chascune heure synon le jour du blancq joeudi. La prelate fait l’office a cause qu’il est double, mais sans aller au millieu du coeur. Ne il ne le fault point notter a la table, ne aussy ne fault il noter es jours des octaves, qui sont comme double, combien que tout se fait ainsy comme double, excepté que on ne mette point des nouvelles officieres, car la sepmainiere en fait l’office [f. 71v].
  • Et au lieu des petites heures, c’est assavoir prime, tierche, midi et nonne, on dira tout d’ung tenant au matin as heures de prime, commenchant a ‘Beati immaculati’ jusques ‘Tua non sum oblitus’ ; en la fin ‘Christus factus est’, le ‘Pater noster’, ‘Miserere’ et ‘Respice’.
  • Item pour vespres, vous dires ‘Deus, Deus meus, respice in me’ jusquesj a ‘Dominus illuminatio’, qui sera le commenchement de complie, jusque a ‘In manus tuas’, et se termineront comme dessus est dist. Celles qui ne scevent ces psalmes diront les heures comme par avant en Quaresme a par soy. Le ‘Miserere mei, Deus’ se dist aux matines du joeudi seullement, et non as aultres heures, a cause qu’il est double jusques aux matines du venredi.
  • Item est assavoir que on tenra telle maniere a l’office divin, comme il est dit par avant en aultre jour de Quaresme, commenchant a ‘Pater noster’ et le ‘Credo’, et tournee la face vers l’autel et faisant le signe de la croix devant son pis. Une des [f. 72] josne commenchera ‘Christus factus est’, et le chanteresse ou soubschanteresse dira le psalme ‘Ad Dominum cum tribularer’. Le coeur ou l’office sera commenchié demoura droitte, et l’autre sera asize, et consequamment, l’ung apres l’autre. En la fin, tout les deux coer, droit, diront « Christus factus est pro nobis obediens usque ad mortem, mortem autem crucis ». Puis se pro[s]terneront les seurs et diront ‘Pater noster’ et ‘Miserere mei’, et la sepmainiere droite, la face vers l’autel, en disant ‘Respice’. Et n’y a point de ‘Salve regina’.
  • Item a grasce, a la benediction de la table, aux oroisons de chapittre, on dit es dis jours de tenebre comme paravant, excepté que on ne dit nul ‘Gloria Patri’.
  • Item le jour des chendres, on doibt dire les sept psalmes et le letanie ung peu devant nonne, soit feste ou non, avecq les prostrations comme un jour ferial. Le letanie se dit au pupitre d’une seur jusque au derrain ‘Agnus Dei’ seullement. Et s’il advient que le jour saint Mathias ou [f. 72v] aultre eschiet audit jour des cendres, on ne laisse point a dire ce que dessus est dit. Le jour de l’annunciation de nostre Dame en Quaresme, on dit les heures a l’usaige des Advens, excepté les ‘alleluya’.

S’ensieult la maniere comment vous debves faire vostre table de sepmaine en sepmaine.

  • Et premierement vous regarderes de mettre autant de ung coer comme tant etk de vos seurs que elles soient egallement et que l’ung des coeur soit aussi bien pourveult de seurs qui scevent lire et chanter comme l’autre coer. En apres quand vous feres vostre table, vous commencheres a la plus anchienne du dextre coeur apres la maistresse, a celle qui est ydonne pour faire la sepmainiere, en descendant jusque a celle qui sont encore novisses. Samblablement ainsy feres du senestre cœur, de sepmaine en sepmaine, comme on vous a devisé. Consequamment toutes les aultres offices vous ordonneres l’une apres l’autre, tellement que vous ne bailleres point deux fois une office devant que son tour soit passé, c’est assavoir jusque a tant que les aultres qui sont ydonne a telle offiches ayent eult [f. 73] leur sepmaine. Et par ainsy chascune seur se contentera l’une de l’autre. Et regardes diligentement, quand vous feres vostre table, soit de la sempaine ou pour le feste, que vous ne notes une seur a pluiseurs offices, lesquelles offiches puissent empeschier l’une ou l’autre, comme se vous mettes une seur liresse de la table celle ne porroit faire la cuisine ou estre ostelaine. Aussy la cuyseniere ne porroit faire l’offiche du refectoire ne estre ostelaine, ne portiere bien bonnement pour ce tamps la, et ainsy des aultres offiches. Et pourtant a celle qui fera la table est de y prendre garde et diligence.
  • Item quant vous escripveres ou notteres une seur a une office ou il y a deux seurs ensamble, nottes comme en la table, c’est le ‘Venite’, les verses, les respons. Vous feres s’il est possible que l’une des seurs sera du dextre cœur, et l’autre du senestre cœur. Item pour la queste du pain, vous le feres seloncq le conseil de la maistresse : une josne avecq une plus anchienne a volenté.
  • Item vous metteres desormais la maistresse ens [f. 73v] es grandes solemmnités pour l’offiche, et ne commenchera sinon les premieres vespres, les matines et secondes vespres. Nottes que pour les vigilles a IX lechons, fait a notter que a cause que vous n’aves tousjours que trois lichons en vos matines, pourtant vous notteres toutes les IX leichons et lires en ceste maniere vostre table, apres que on ara lut la liresse de la labeur. On dira, pour les vigilles a IX leichons : la premiere leichon, seur, etc., la seconde leichon, ainsy consequamment, la IXe. La sepmainiere vous porres prendre et exeripre celles qui ont les deux premieres leichons des vigilles selonc vostre bonne volenté, ou y mettre deux aultres selonc que vous aves ou aures vos seurs en multitude.
  • Item quant vous vaires que vous n’aves point gramment de seurs et qu’elles soyent aux mallades ou en aultre empeschement, vous porres notter une seur a pluiseurs offiches. Mais qu’elles n’empeschent point l’une l’autre, comme dit est. Et aussy quant il y aura aucune seur qui seront escripte a aucune offiche, soit la sepmainiere, ou aux lechons ou aultres, et qu’elles ne seront point [f. 74] presentes pour excerser leur office, et sera a la chantre a faire a songnier et penser de enjoindre l’office ou la lechon a une aultre seur. Et celle la recepvera en totte humilité : s’elle le peult faire aultrement, elle s’escusera humblement.
  • Item quant vous ares lut lel samedi vostre table, on le portera en la chapelle affin que une chascune seur puisse regarder celle qu’elle doibt faire la sepmaine ; et le penderes a ung petit clou deriere la chanteresse ou soubschanteresse. Item nottes que la soubsmaistresse ne doibt point estre escripte pour la sepmainiere, mais aucuneffois le porres mettre en la table de l’office de aucune feste des apostres ou aultres sains, seloncq que bon semblera. Item vous fault notter que, en la table des feste, vous porres escribre aucuneffois deux seurs au troisiesmes respons, ou mettre (comme je vous ay aultresfois dit, et aussy je le vous baille par exemple et en table que je vous ay envoiés), c’est de mettre, apres che que on a dit, le tiers respons, vous metteres en escript deux soeurs par leurs noms ou tant seullement vous dires celle qui ont le ‘Venite’ ou ainsy [f. 74v] qu’il vous samblera bon.
  • Item est a noter, quant a la lechon de table en refector et qu’il eschiet le jour d’ung sainct sur le jour du dimenche, puis que on en fait aulcune chose a l’office divin, on doibt lire la legende du saint de ce jour au disner et laissier l’evangille du dimenche pour le lire sur ung aultre jour de la sempaine. Au jour del assumption nostre Dame, nonobstant que l’evangille de Marche soit l’evangille propre dudit jour. Neantmains on list le chapittre qui parle de l’assumption et loenge de la Vierge Marie, et es jours de l’octave on list celle de Marche et de Marie Magdelaine.
  • Item quant les seurs reviengnent de l’eglise ou de la ville, et que le derrain couvent a disné, elle ne doibvent point disner au refectoire : elle doibvent aller a la despense ou en quelque aultre lieu a part et doibvent dire grasce et benediction comme au refectoire. Pareillement celle qui disnent ou souppent avecq les ostesses et a la chambre des mallades, excepté celles qui sont sy grief [f. 75] mallade qui fault mengier sur leur litz, celle diront grace telle qu’elle porront. Item quiconques disne ou souppe en refectoire et elle s’en parte devant le couvent, sy doit elle retourner audit lieu pour dire ses graces, de quelle heure que che soit. Pareillement au mallade, celles qui poellent doibvent faire la benediction et les grasces comme au couvent, sans faire devant les gens seculiers. Ne aussy se doibvent faire en la chambre des ostesses, puisqu’il y a personne seculiers. Quant ce sont religieuses, cella est aultre chose. Item on ne doibt faire nulle prostrations en refectoire devant les seculiers, ne nulle aultre penitanche.
  • Item au jour des professions, puisqu’il y a aulcune personne seculier ou refectoire, on ne doit point donner congiet de parler a table au souper. Se il n’y a nulz seculier, on porra donner aux seurs recreation de parler a table. Et se il advient aucuneffois, a la requeste de quelqung, que on donne congiet aux seurs de parler, ce doibt estre sans remuer ou grant noise, affin qu’ellez ne soient scandalisee [f. 75v].
  • Item quant les seurs vont dehors la ville, ellez doibvent prendre leur benediction, qui est escript aux tables. Il n’est pas de besoing que ce soit la maistresse, mais on poelt prendre celle que on trouvera la premiere, ou le dire l’une avoecque l’autre. Et pareillement quant on retourne au couvent.
  • Item le tamps des Advens, depuis le premier jour que on commenche ‘O sapientia’, on doibt dire vespres plus solempnellement, singulierement le ‘Magnificat’ et l’antienne de ‘Magnificat’, et alumer une chandeille sur l’autel a l’heure de vespres.
  • Item quant le nuit Saint Augustin vient sur ung samedi qui est simple, on ne laisse point a faire le simple du sapmedi pour la vigille de la feste de saint Augustin.
  • Item quant il y a aulcune filles seculieres mallades pour morir, on ne les doibt point laissier faire profession devant l’eage de XIIII ans acomplis  ; mais on leur poeult bien bailler l’abit de religion et les faire novisce, et leur poeult on dire : « Mainte[f. 76]nant, vous vous donnes totallement a Dieu et prenes Jhesus pour vostre espeux, en luy priant qu’il vous veulle accepter pour son espeuse. Et se vous vives ou mores, vous le tenres a tousjours pour vostre espeux. » Telle parolle ou samblable, sans parler de nulz veulx. Apres la mort, on leur poelt donner l’escpulaire.
  • Item que on ne doit dire nulle heure sans sonner deux signe, ou de la petitte cloche ou de la grande.
  • Item nulle seur ne doibt estre en coeur en la plache de la maistresse, ne de la soubsmaistresse. Ne meismes la soubmaistresse, quant elle fait l’office en coeur, ne se doibt tenir en la plache de la maistresse.
  • Item quant il y a chés a l’eglise, on ne doit point sonner nulle cloches, meismes de la benediction, ne le petitte clochette a Dieu lever, combien quem les soeurs ayent le congiet d’oyr messe. Il fault entendre que c’est quant il y a des religieux qui ne sont point subget a Cambray. Et fault [f. 76v] sonner les signes de l’offiche et du refectoire avecq l’escallette de bos, et fault dire l’office en bas son, comme les sept salmes en Quaresme, et les fault dire sy long des rues que on ne soit point oye comme en chapittre ou refectoire.
  • Memore ce que on paye pour le service d’une seur :
    • premier pour le foosse, vii s. ;
    • pour le service, xx s. ;
    • pour le cure qui baille le derrain sacrement, iii s. ;
    • pour le clercq, xviii denier ;
    • le luminaire, a devotion ;
    • l’offrande, ung blancq pain et ung coppon.
    Et doibt la maistresse getter trois pallee de terre en la fosse, et nulle des aultres seurs le font synon elle ou le presidente. Et se tenra au piet de la fosse, et les aultres seurs autour, asses loing affin qu’elle se puissent mettre toutes en une rondeur, jointtes l’une a l’autre.
  • Memore quant on chante le hymne de saint Augustin, les deux chantre doibvent commenchier au millieu du coeur a genous, et toutes les seurs a genoux. Laquelle finie, elle retourneront en leur place. Le [f. 77] second vers se reprent au costé ou on ne fait point l’office. Tous les deux coeurs dient emsamble le premier vers. Finet, on dist a chescun coeur vers apres vers, s’y n’est en cas de peu de seur. Il fault entendre que, les jours ferial, la chantre ou soubschantre le commenchera en sa place, et se dira depuis le premiere vespres jusques aux desrains jour de l’octave.
  • Memore que a la nostre Dame de le Chandeliere, on doibt dire l’office de complie comme tout le jour sans dire ‘Sub tuum’ ne l’oroison ‘Beate et gloriose’. Item a la vesture d’une fille a l’habit de religion, il n’est pas besoing de muer l’office ; mais a la profession, qui est aultre chose, on peult faire double ou tout double, selong que il semblera bon.
  • Memore que en l’octave de la grande feste de saint Augustin, on dist de bonne coustume ‘Post mortem’ ou aultre antienne apres matines. Pareillement es deux festes de la Translation apres les matines.
  • Memore que il est coustume, quant on met ins [?] [f. 77v] le Saint Sacrement le nuit du Sacre a l’heure de vespres, apres que le derrain signe de vespres est sonné et que tout le couvent est assamblé pour chanter le ‘Pange lingua’, on doibt sonner le grande cloche. Et pareillement le derrain journ del octave, quant on le remet apres complie, et non es autres jours, fors que ainsy qu’il est de coustume pour le grant ‘Salve’.
  • Memore que on doibt sonner le tymbre de refectore tant que les derraines y soient entree et fait leur inclination et, a leo fin du disner, tant que la derraine soit issue hors de la table.
  • Memore que on ne doibt jamais seoir devant la grande table en refectoire, meismes es jours de profession. Aux deux aultres tables on peult seoir devant. Quant il y a peu de place, quant il sourvient aulcunesfois des gens pour disner en refectoire et quant tout ne peult estre en la grande table assises, on les doibt assir aux deux aultres tables, au deseure des seurs ; quant ce sont petis enfans, a la senestre table, tousjours en hault, deseure les seurs [f. 78].
  • Memore des signe de la table. Premier on doibt faire le signe, pour mengier, d’ung pain en buscant sur la table. Apres que on a ung petit lut, et pour roster la table, on doit busquier d’une saliere et le second signe du pain. A collation, apres que on a ung petit lut, on doibt faire le signe de la main et, sur le fin, on lep doibt faire d’un gobelet, affin que celles qui veullent encore boire, que ce soit devant la fin et apres, ce doit faire le signe en frappant sur la table. Comment on doibt servir : on doibt commenchier a servir a la plus josne de la senestre table jusque a laq sousmaistresse, et puis doibt raller au plus josne de la dextre table en montant jusque a la maistresse. Laquelle est la derraine servie et la premiere deservie, car on doibt premier commenchier devant la maistresse en revenant au long de la dextre table, puis a la senestre. Premier on doibt oster le seel, apres les trenchoirs, apres le pain, puis les kanettes, puis les gobelés et les nappes, synon une que on doibt laissier pour expedier la second convent. Mais quant il y a des gens de dehors, on doibt tout oster. Item on ne doibt envoyer aucune chose de une table a l’autre, synon a celle qui siet a deux costé, excepté la mais[f. 78v]stresse ou le soubmaistresse, lesquelles poeullent donner ou envoyer aulcune chose a celle qui bon leur samble. Aussy on ne doibt parler d’une table a l’autre quant y a congiet de parlerr [f. 79].

[Table des dimanches de l’année liturgique.]

  • Le premier dimenche apres la Trinité.
  • Le second dimenche apres, etc.
  • Le IIIe dimenche apres.
  • Le XVIIe, etc. jusques au premier dimenche des Advens, adoncq escripves ainsy.
  • Le premier dimenche des Advens.
  • Le IIe, le IIIe et le IIIIe.
  • Le dimenche dedens les octaves de la nativité nostre Seigneur : le sepmainiere.
  • Le dimenche apres la circuncision nostre Seigneur.
  • Le dimenche apres l’Epiphanie.
  • Le dimenche premier apres l’octave de l’Epiphanie.
  • Le IIe, le IIIe, etc. jusques au dimanche de la Septuagesime, quant on laisse ‘alleluya’.
  • Le dimenche de le Septuagesime.
  • Le dimenche de la Sexagesime.
  • Le dimenche de la Quinquagesime.
  • Le premier dimenche de Quaresme.
  • Le IIe, IIIe et le IIIIe.
  • Le dimenche en la Passion.
  • Le dimenche de la Pasque florie.
  • Le dimenche de Pasques
  • Le dimanche de ‘Quasi modo’ [f. 79v].
  • Le premier dimenche apres l’octave de Pasque.
  • Le IIe, le IIIe et le IIIIe.
  • Le dimenche dedens les octaves de l’Ascention.
  • Le dimenche de la Penthecouste.
  • Le dimenche de la Trinité.
  • Le IIe, le IIIe, le IIIIe, etc.

[Début de l’office de complies et prières de complies, hors temps de jeûne.]

  • Quant il n’est point june, on commenche complie par une josne en ceste maniere :
  • « Jube, Domine, benedicere. » Et le sepmaniere dit : « Noctem quietam et finem perfectum tribuat vobis omnipotens et misericors Dominus. » Et le couvent dit « Amen ».
  • « Sorores, sobrie estote et vigilate, quia adversarius vester dyabolus, tanquam leo rugiens, circuit, querens quem devoret. Cui resistite, fortes in fide. Tu autem, Domine, miserere nostri. » Et le couvent : « Deo gratias ».
  • Et le maistresse dit : « Adjutorium nostrum in nomine Domini. » Et le couvent : « Qui fecit celum et terram. »
  • Puis le ‘Pater noster’ et ce qui s’ensieult en le fin de prime et au commenchement de complie.
  • Le maistresse dit : « Confiteor Deo et beate Marie et beato Augustino et om[f. 80]nibus sanctis, et vobis sorores, qu peccavi nimis cogitatione, locutione, opere et omissione. Mea culpa. Precor vos, orate pro me », sans dire « Amen ».
  • Le couvent respont : « Misereatur tui omnipotens Deus et dimittat tibi omnia peccata tua. Liberet te ab omni malo, salvet et confirmet in omni opere bono et perducat ad vitam eternam. » Et le maistresse respont « Amen ».
  • Et puis le couvent dist ainsy : « Confiteor Deo et beate Marie et beato Augustino et omnibus sanctis, et tibi mater, quia peccavi nimis cogitatione, locutione, opere et omissione. Mea culpa. Precor te, ora pro me », sans dire « Amen ».
  • Le maistresse respont : « Misereatur vestri omnipotens Deus et dimittat vobis omnia peccata vestra. Liberet vos ab omni malo, salvet et confirmet in omni opere bono et perducat ad vitam eternam. » Et le couvent respont « Amen ».
  • Quant une seur dist a par lui, elle dira ainsy : « Confiteor Deo et beate Marie et beato Augustino et omnibus sanctis, quia peccavi nimis cogitatione, locutione, opere et omissione. Mea culpa. Precor [f. 80v] te, ora pro me », sans dire « Amen »s.
  • Quant une : « Beatam Virginem Mariam et omnes sanctos, orare pro me », sans dire « Amen »t .
    • « Misereatur mei omnipotens Deus et dimittat michi omnia peccata mea. Liberet me ab omni malo, salvet et confirmet in omni opere bono et perducat ad vitam eternam. Amen. »
  • Quant on donne les disciplines ordinaires, le couvent commenche a dire ‘Confiteor Deo’, etc., et le sepmainiere, qui doit donner les disciplines, dit ‘Misereatur vestri’, etc. Et le couvent respont « Amen ». Puis le sepmaniere commenche le psalme de ‘Miserere mei, Deus’. Et le couvent l’autre vers, en poursievant toute le psalme et le terminant par ‘Gloria Patri’ et ‘Sicut erat’.
  • Puis touttes ensamble dient hault « Kyrieleyson, Cristeleyson, Kirieleyson », et tout bas le ‘Pater noster’. Apres, le sepmainiere dit : « Et ne nos inducas in temp[f. 81]tationem » ; et le couvent respont : « Sed libera nos a malo ».
    • V. « Salvas fac ancillas tuas » [R.] « Deus meus, sperantes in te ».
    • [V.] « Domine, exaudi orationem meam » [R.] « Et clamor meus ad te venit ».
    • « Oremus. Deus, cui proprium est misereri semper et parcere,suscipe deprecationem nostram, ut quos delictorum cathena constringit, miseratio tue pietatis absolvat. Per Christum Dominum nostrum. Amen. »

A la benediction du disner.

  • Quant il n’est point junne, les seurs en tire ou refectoire une josne : ou millieu du refectoire dit « Benedicite ». Et l’epmainiere commenchant, le couvent dit : « Oculi omnium in te sperant, Domine, et tu das escam illorum in tempore oportuno. Aperis tu manum tuam et imples omne animal benedictione. Gloria Patri et Filio et Spiritui Sancto ; sicut erat in principio, et nunc et semper, et in secula seculorum. Amen. Kyrieleyson, Cristeleyson, Kyrieleyson. » Et tout bas, en enclinant, ‘Pater noster’. Puis le sepmainiere toutte premiere se dresche et dit : « Et ne nos inducas in temptationem. » Et le couvent res[f. 81v]pont : « Sed libera nos a malo. » Et le sepmainiere :
  • « Oremus. Bene+dic, Domine, dona tua, que de tua largitate sumus sumpture. Per Christum Dominum nostrum. » Et en faisant sur touttes les tables ensamble une fois le signe de la croix. Et le couvent respont « Amen ».
  • Adont la liseresse, venant ou millieu du refectoire, estant droitte, dira « Jube, Domine, benedicere », puis s’enclinera avecq le couvent. Et la sepmainere donra le benediction sans faire le signe de la croix, disant : « Mense celestis participes, faciat nos rex eterne glorie. » Et le couvent respont « Amen ».
  • A graces, quant en la fin du disner le liseresse, au signe de la cloque, ara dit « Tu autem, Domine, miserere nostri », et le couvent respont « Deo gratias », toutes se leveront de la table et se metteront en orde, comment firent a la benediction. Et le sepmainiere commenchant, le couvent dira :
    • « Confiteantur tibi, Domine, omnia opera tua ; et sancti tui benedicant tibi. Gloria Patri et Filio et Spiritui Sancto ; sicut erat in principio et nunc et semper, et in secula seculorum. Amen. »
  • Et le [f. 82] sepmaniere, seule tournant la face vers l’ymage, dira :
    • « Agimus tibi gracias, rex omnipotens Deus, pro universis beneficiis tuis. Qui vivis et regnas per omnia secula seculorum. »
    • Et le couvent respont « Amen ».
  • Puis, le sepmaniere commence le psalme de ‘Miserere mei, Deus’. Et le couvent, faisant inclination au partir devant l’ymage, poursieut l’ung des coeurs ung vers, et l’autre coeur l’autres vers, en allant a la chapelle deux à deux. Et quant la seront venue, au millieu enclinees, elle se metteront coer contre coeur, et apres diront ‘Gloria Patri’, ‘Sicut erat’ ensamble, « Kyrieleyson, Cristeleyson, Kyrieleyson », et ‘Pater noster’ tout bas. En apres, le sepmaniere se dreschera, la face tournee a l’autel, dira « Et ne nos inducas in temptationem. » Et le couvent, dreschiet, sans tourner vers l’autel, respont : « Sed libera nos a malo ». Et la sempaniere, vers :
    • V. « Dispersit dedit pauperibus. » R. « Justicia ejus manet in seculum seculi. »
    • V. « Benedicam Dominum in omni tempore » R. « Semper laus ejus in ore meo ».
    • V. « In Domino laudabitur anima mea. » R. « Audiant mansueti et letentur. »
    • V. « Magnificate Dominum mecum » [R.] « Et exaltemus nomen ejus in idipsum [f. 82v] ».
    • V. « Sit nomen Domini benedictum » [R.] « Ex hoc nunc et usque in seculum ».
    • « Retribuere, dignare, Domine, omnibus nobis bona facientibus, propter nomen sanctum tuum, vitam eternam. Amen. »
    • V. « Benedicamus Domino » R. « Deo gratias ».
  • Et puis le maistresse dit : « Fidelium anime per misericordiam Dei requiescant in pace ». Et le couvent respont « Amen ».
  • Sinon, quant nonne prochainement s’ensieult, car adont on ne dit point ‘Fidelium’ jusque en la fin del heure. Puis les seurs enclinees, coeur contre coer, dient ‘Pater noster’ et, au signe, se lievent au souper pour le benediction. Apres ‘Benedicite’, on dit :
    • « Edent pauperes et saturabuntur ; et laudabunt Dominum qui requirunt eum. Vivent corda eorum in seculum seculi. Gloria Patri et Filio et Spiritui Sancto ; sicut erat in principio, et nunc et semper, et in secula seculorum. Amen. »
  • « Kyrieleyson, Cristeleyson, Kyrieleyson. » ‘Pater noster’. Et le sepmainiere « Et ne nos inducas in temptationem », « Sed libera nos a malo ».
  • Le sepmainiaire dit :
    • « Oremus. Bene+dic , Domine, dona tua, que de tua largitate sumus sumpture. Per Christum Dominum nostrum. » R. « Amen. »
  • Le liseresse « Jube, Domine, benedicere » ; le sepmainiere [f. 83] : « Ad cenam vite eterne perducat nos rex glorie. Amen. »
  • Puis s’en vont seoir as graces. Quant les soeurs seront levees de table comme dessus, elles diront ensamble, le sepmainiere commenchant :
    • « Memoriam fecit mirabilium suorum misericors et miserator Dominus ; escam dedit timentibus se. Gloria Patri et Filio et Spiritu Sancto ; sicut erat in principio, et nunc et semper, et in secula seculorum. Amen. »
  • Puis u le sepmainiere :
    • « Benedictus Dominus in donis suis, et sanctis [sic] in omnibus operibus suis. Qui vivit et regnat per omnia secula seculorum. Amen. »
  • Puis on dit le psalme ‘Miserere mei, Deus’, et tout le demourant comme au disner.

[Bénédiction du dîner en temps de jeûne.]

  • Quant il est june, a la benediction du disner, ou lieu de ‘Oculi omnium’, on dit :
    • « Edent pauperes et saturabuntur et laudabunt Dominum qui requirunt eum ; vivent corda eorum in seculum seculi. Gloria Patri. Sicut erat. »
  • Et le residu comme dessus au disner quant il n’est point june.
  • As graces, ou lieu de ‘Confiteantur’, on dit :
    • « Memoriam fecit mirabilium suorum misericors et miserator Dominus ; escam dedit timentibus se. Gloria Patri et Filio et Spiritui Sancto [f. 83v] ; sicut erat in principio, et nunc et semper, et in secula seculorum. Amen. »
  • Et le sepmainiere dit :
    • « Agimus tibi gratias, omnipotens Deus, pro universis beneficiis tuis. Qui vivis et regnas per omnia secula seculorum. Amen. »
  • Et le sepmainiere dit ‘Miserere mei, Deus’, et tout le demourant comme dessus.

[Cérémonie de réception de l’habit.]

  • A la reception d’aulcune seur a l’abit de religion, quant tout sera fait jusques apres qu’elle soit vestue, le rechepuant commenche l’hymnne ‘Veni creator’. S’il n’y a nulz gens d’Eglise pour le chanter, le couvent le poursievra jusques a la fin, estant a genoulz :
    • « Veni creator Spiritus, mentes tuorum visita, imple superna gratio, que tu creasti pectora.
    • Qui Paraclitus disceris, donum Dei altissimi, fons vivus, ignis, caritas, et spiritalis unctio.
    • Tu septiformis munere, dextre Dei tu digitus, tu rite promissum Patris, sermone ditans guttura.
    • Accende lumen sensibus, infunde amorem cordibus, infirma nostri corporis, virtute firmans perpetim [sic].
    • Hostem repellas longius, pacemque dones pro[f. 84]tinus, ductore sit te previo, vitemus omne noxium.
    • Per te sciamus da Patrem, noscamus atque Filium, te utriusque Spiritum, credamus omni tempore.
    • Sit laus Patri cum Filio, Sancto simul Paraclito, nobisque mittat Filius, carisima Sancti Spiritus. Amen. »
  • Et tout le couvent dira « Kyrieleyson, Cristeleyson, Kyrieleyson », et tout bas ‘Pater noster’. Puis le recepteur se levera, les aultres demourans a genoulx, et dira « Et ne nos inducas in temptationem » ; et le couvent ou les gens d’Eglise, s’il chantent, respont « Sed libera nos a malo ».
    • V. « Emitte Spiritum tuum, et creabuntur » R. « Et renovabis faciem terre. »
    • V. « Salvam(-as) fac ancillam(-as) tuam(-as) » R. « Deus meus, sperantem(-es) in te ».
    • V. Esto ei(-is), Domine, turris fortitudinis » R. « A facie inimici ».
    • V. « Domine, exaudi orationem meam » [R.] « Et clamor meus ad te veniat ».
    • [V.] « Dominus vobiscum » [R.] « Et cum Spiritu tuo ».
  • Oratio :
    • « Oremus. Deus, qui corda fidelium Sancti Spiritus illustratione docuisti, da nobis in eodem Spiritu recta sapere et de ejus semper consolatione gaudere. »
  • Oratio :
    • « Pretende, Domine, famule(-labus) tue(-is) dexteram [f. 84v] celestis auxilii, ut te toto corde perquirat(-rant) et te digne postulat(-lant) assequa(-quan)tur. Per Christum Dominum nostrum. »
    • Et le couvent dit « Amen ».
  • Puis il jette de l’eaue benitte sur la novice, et puis l’on va poursievir la messe.

[Cérémonie de profession.]

  • A la profession, toutte telle solemnité se doibt faire comme a la reception de l’abit, jusques a ce point ou le recepteur dit :
  • [V.] « Dominus qui cepit ipse perficiat » [R.] « Et cedit ».
  • Le recepteur se doit lever seul la face envers les gens, et benira l’escapulaire, qui sera mis a sa dextre, et le benoitier d’empres [?], et dira en ceste maniere :
    • V. « Ostende nobis, Domine, misericordiam tuam » [R.] « Et salutare tuum da nobis ».
    • [V.] « Salvam(-as) fac ancillam(-as) tuam(-as) » [R.] « Deus meus, sperantem(-es) in te ».
    • [V.] « Domine, exaudi orationem meam » [R.] « Et clamor meus ad te veniat ».
    • « Oremus. Domine Jhesu Christe, qui tegimen nostre mortalitatis induere dignatus es, obsecramus immensam tue largitatis habundantiam, ut hoc genus vestimentorum quod ancille tue ad humilitatis, sanctitatis indicium ferre sanxerunt, ita benedi+cere digneris, ut hoc use fuerint te induere mereantur. Per Christum Dominum nostrum. Amen. »
  • Et puis doibt jetter sur icelui scapulaire [f. 85] de l’eaue benite. Quant cecy est fait et qu’il est assis, comme devant et apres, la seur dira sa profession ; et adont il baillera le scapulaire et l’apliquant sur la seur en disant ainsy :
    • « Accipe hoc genus vestimenti in signum castitatis et mortificationis tue carnis, in nomine Patris et + Filii et Spiritus Sancti. Amen. »
  • Et aspergera la seur de eauwe benite. Et ce fait, le sepmainiere commenchera l’hymne ‘Veni creator’, et fera poursievre aveuc les verses et oroisons, comme on fait a la reception. Et puis on ira communier la messe et la communion de la nouvelle professe.

A la election d’une maistresse.

  • Touttes choses disposees ainsy comme dit est es constitutions ou chapittre XXIIIe de la maistresse et de le election d’icelle, en la fin de le exortation, tout le couvent dreschiet, le viseteur dira l’oroison qui s’ensieult :
    • « Oremus. Actiones nostras, quesumus, Domine, aspirando preveni et adjuvando prosequere, ut cuncta nostra operatio a te semper incipiat et per te cepta firmatur. Per Christum Dominum nostrumv. »
    • Et le couvent respondera « Amen ».
  • Puis se metteront a genouls et diront en lisant l’ymne ‘Veni creator’. Le viseteur commenchera, [f. 85v] et les deux coeurs pousievant vers a vers ; et en fin « Kyrieleyson, Christeleyson, Kyrieleyson », ‘Pater noster’. Puis le viseteur seul se lieve et dist « Et ne nos inducas in temptationem » [R.] « Sed libera nos a malo ».
    • V. « Emitte Spiritum tuum et creabuntur » R. « Et renovabis faciem terre ».
    • « Oremus. Deus, qui corda fidelium Sancti Spiritus illustratione docuisti, da nobis in eodem Spiritu recta sapere et de ejus semper consolatione gaudere. Per Christum Dominum nostrum. Amen. »
  • Et le election acomplie et la confirmation presentement faitte ou differee a aultre temps, selonc que bon samblera as scrutateurs en la fin chappittre, chascun se levera, et le sepmainiere, au signe du viseteur, commenchera, et le couvent poursievra le psalme :
  • Psalmus David :
    • « Laudate Dominum omnes gentes ; laudate eum omnes populi ;
    • Quoniam confirmata est super nos misericordia ejus, et veritas Deum manet in eternum.
    • Gloria Patri et Filio et Spiritu Sancto, sicut erat. Amen.
  • Puis le viseteur dira « Adjutorium nostrum in nomine Domini », et le couvent respondra « Qui fecit celum et terram ». Ainsy fine icelui chapittre.

[Prières au début et à la fin du chapitre quotidien.]

  • Au chapittre cotidien, toutes les seurs estans droittes, les liseresse com[f. 86]meenche et dit :« Jube, Domine, benedicere ». Et le sepmainiere donne le benediction en ceste maniere, le couvent soy enclinant : « Regularibus disciplinis instruat nos magister celestis. » Et le couvent respont « Amen ». La leychon finee par « Tu autem, Domine, miserere nostri », et respondu « Deo gratias », dit ‘Benedicite’ et respondu ‘Dominus’, les recommendations faictes, et tout le couvent drechiet, s’ensieult l’oroison que dit la maistresse.
  • Oratio :
    • « Retribuere dignare, Domine, omnibus nobis bona facientibus, propter nomen sanctum tuum, vitam eternam ».
    • Et le couvent respont « Amen ».
  • Puis s’ensieult les psalmes que le sepmainiere commenchera et le couvent poursievra.
  • Psalmus :
    • « Ad te levavi oculos meos, qui habitas in celis.
    • Ecce sicut oculi servorum in manibus dominorum suorum.
    • Sicut oculi ancille in manibus domine sue, ita oculi nostri ad Dominum Deum nostrum, donec misereatur nostri.
    • Miserere nostri, Domine, miserere nostri, quia multum repleti sumus despectione,
    • Quia multum repleta est anima nostra obprobrium habundantibus et despectio superbis.
    • Gloria Patri.
    • Sicut erat. »
  • Psalmus :
    • « De profundis clamavi, etc. »
  • Et en le fin : « Requiem eternam dona eis Domine, et lux perpetua luceat eis. Kyrieleyson, Christeleyson, Kyrieleyson », ‘Pater noster’. En enclinant, puis le sepmai[f. 86v]niere dist « Et ne nos inducas in temptationem », et le couvent « Sed libera nos a malo ».
    • [V.] « Salvos fac servos tuos et ancillas tuas » [R.] « Deus meus, sperantes in te ».
    • [V.] « Requiescant in pace » [R.] « Amen ».
    • [V.] « Domine, exaudi orationem meam » [R.] « Et clamor meus ad te veniat ».
    • « Oremus. Pretende, Domine, famulis et famulabus tuis dexteram celestis auxilii, ut te toto corde perquirant et que digne postulant assequantur. »
  • Oratio :
    • « Fidelium, Deus omnium conditor et redemptor, animabus famulorum famularumque tuarum, remissionem cunctorum tribue peccatorum, ut indulgentiam quam semper optaverunt piis supplicationibus, consequantur. Qui vivis et regnas Deus. Per omnia secula seculorum. »
    • Et le convent respont « Amen ».
  • Et la fin du chapittre : la maistresse faisant signe, le couvent se levera et dira vers a vers, le sempainiere commenchant :
  • Psalmus :
    • « Laudate Dominum omnes gentes, laudate eum omnes populi ;
    • Quoniam confirmata est super vos misericordia ejus, et veritas Domini manet in eternum.
    • Gloria Patri.
    • Sicut erat. »
  • Et apres dira la maistresse : « Adjutorium nostrum in nomine Domini » ; et le couvent respont : « Qui fecit celum et terram ».
  • Ainsy fine le chapittre.

Explicit.

Historique

F. 87 : mentions nécrologiques (par ordre chronologique des décès de 1515-1788), dont le début est de la main qui a copié le reste du volume. Mais sauf dans la première mention (ci-dessous), les dates ont été, s’il y en a, rajoutées par une autre main :

  • Du four pour son ayde et soubmaistresse, seur Augustine Criquellon qui trespassa en l’an xvC et xv, le iiie jour de septembre.
  • Item eubt apres laditte maistresse encore deux religieuse professe du couvent de la Binche pour assister audit couvent.
  • Et premier seur Jenne de Lesine, qui trespassa l’an mille vC et.
  • Item seur Katheline de Prieu, qui trespassa l’an mil vC et.
Addition la plus ancienne : Le xvie jour du mois de apvril, an quinzecens et xvi… fut institue mere et maistresse de ce lieu… sœur Jehenne Criquillyon.

F. 1 : mention d’appartenance. 1560. Ce livre icy appartient au couvent e hospital de St Jacques au bois. Quiconques le trouvera , bon vin on lui donnera a le St Martin qui viendra, etc.

F. 1 : Ce livre icy appartient au couvent e hospital de St Jacques au bois. Quiconques le trouvera , bon vin on lui donnera a le St Martin qui viendra, etc. [autre main du xvie s.].

Bibliographie

Muzerelle (Denis), Manuscrits datés des bibliothèques de France, t. I : Cambrai. Paris : C.N.R.S., 2000, p. 15-16.

Photographies numériques en ligne et consultables gratuitement sur le site Enluminures (http://www.enluminures.culture.fr/documentation/enlumine/fr/BM/cambrai_243-01.htm).

Auteur de la notice

Notice rédigée le 2006-07-19 par Jean-Baptiste Lebigue (CNRS-IRHT).

Apparat critique

a "mobiles"] correxi "immobiles".

b "seurs"] addidit alia manus supra lineam.

c "a"] addidit alia manus supra lineam.

d ante "Deus"] scriptor delevit "Deux".

e "on ne dist - letanie ne"] deletus est.

f "luy enjoindra - maistresse. Et"] deletus est.

g "hymnes"] delevit alia manus et correxit supra lineam "cantiques".

h ante "chantre"] scriptor delevit "pupitre".

i "jour"] addidit alia manus supra lineam.

j "jusques"] addidit alia manus supra lineam.

k "tant et"] addidit alia manus supra lineam.

l "le"] addidit alia manus supra lineam.

m post "que"] omisi "que".

n "jour"] addidit alia manus supra lineam.

o "le"] addidit alia manus supra lineam.

p "le"] addidit alia manus supra lineam.

q "a la"] addidit scriptor in margine.

r deinde addidit alia manus : "Le 9 de janvier 1640, Francois Van der Burc, [deletum : al visiteur] archevesque et duc de Cambray, at visitez.la maison, en laquelle il at ordonnes de chanter l’office a l’usage de Rome et at changez les tenebres en l’office de nostre Dame ; et at aussy a ordonnez de chanter l’himne ‘Vexilla’ aux vespres des trois de[r]niers jours du Caresme devant Pasques."

s post "Amen"] omisi "Le maistresse respont : « [M]isereatur vestri omnipotens Deus et dimittat vobis omnia peccata vestra. Liberet vos ab omni malo, salvet et confirmet in omni opere bono et perducat ad vitam eternam. » Et le couvent respont « Amen »."

t post "Amen"] omisi "Le maistresse respont : « [M]isereatur vestri omnipotens Deus et dimittat vobis omnia peccata vestra. Liberet vos ab omni malo, salvet et confirmet in omni opere bono et perducat ad vitam eternam. » Et le couvent respont « Amen »."

u post "Puis"] deletus est "on dist le psalme ‘Miserere mei, Deus’."

v post "nostrum"] deletus est "Amen".

1 Cette mention dans le calendrier se réfère à la grande procession mariale qui avait lieu à Cambrai chaque année le lundi suivant le dimanche de la Trinité, au moins depuis le troisième quart du xiiie siècle. Elle nous est en effet connue par la description détaillée qu’en donne les deux exemplaires de l’ordinaire de la collégiale Saint-Géry de Cambrai (Cambrai, bibliothèque municipale, mss 40 et 202), qu’on peut dater peu après 1253. Participaient à cette procession les grandes institutions religieuses de la ville, en particulier le chapitre de la cathédrale et ceux des collégiales Saint-Géry et Saint-Aubert, tous trois emmenant de leurs reliques les plus vénérables.

Comment citer cette notice

Lebigue , Jean-Baptiste . " Recueil liturgique à l’usage des augustines de l’hôpital Saint-Jacques-au-Bois de Cambrai ( Cambrai , bibliothèque muncipale , ms. 86 )", dans , Jean-Baptiste   Lebigue , Benjamin   Suc , éds, Orléans : Institut de recherche et d’histoire des textes , 2006-2009 . (Ædilis, Publications scientifiques, 7). [en ligne :] http://www.cn-telma.fr/liturgie/notice 1 / . Notice modifiée par Jean-Baptiste   Lebigue le 2007-01-05 .