Étienne de Bar évêque de Metz pour Wiric de Walcourt

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NuméroL00604

Genrecharte

Date (conjecture)1131

Authenticiténon suspecté

Languelatin

Diocèse Metz



Auteur

Étienne de Bar évêque de Metz

Bénéficiaire

Wiric de Walcourt, Freistroff (abbaye)

Regeste

Etienne Evêque de Metz confirme la Fondation de l’Abbaye de Freistroff, Ordre de Citeaux, sur les terre de Wiric de Walcourt

Texte

Etienne, par la grace de Dieu, Evêque de la sainte Eglise de Metz, a tous les fideles de la sainte Eglise de Dieu presens et a venir, salut et benediction perpetuelle en notre Seigneur. Il nous convient de veiller avec grande sollicitude, a procurer l’honneur du Dieu tout puissant, et l’utilité des Eglises ausquelles, par sa clemence, nous avons l’honneur de présider; comme aussi d’avertir et d’exhorter avec patience et sagesse, les ames fideles au service de Dieu, et a travailler a l’édification des ames; esperant que de toutes ces choses nous recevrons du souverain Créateur une éternelle recompense; c’est pourquoy nous faisons sçavoir a tous fideles de la sainte Eglise Catholique, que le Seigneur Wiric de Walcourt, et sa femme nommée Adheleide, du consentement de leurs deux fils Arnou et Theodore, et de leurs cinq filles Kamer, Adeleide, Frelende, Sophie, et Aremburgue, ont bati et édifié un Monastere en leur Ville nommée Freistroff, en l’honneur de la Sainte Vierge Mere de Dieu, et du glorieux Martyr Saint Gengou, pour le remede de leurs ames, et de celles de leurs Ancestres, et ont donné par nos mains, a l’usage des freres, vivans régulierement au service de Dieu dans ce Monastere, les Terres ou Allœufs cy-aprés exprimez; sçavoir, l’Allœuf qui appartenoit au Seigneur Maengold, situé dans lad. Ville, en tout ce qui luy appartient, en champs, en bois, en prez, paturages, eaux, avec le ban, se réservant les hommes qui y demeurent, lesquels ne seront molestez, ny troublez ny de luy ny de ses heritiers en aucune exécution. Ont aussi donné leurs Pescheurs, avec toute la pescherie de leurdit Allœuf; comme aussi l’Allœuf de Moranges avec ses appendices, tant en hommes que femmes, en bois, champs, vignes, prez, terres et cens, avec leur ban; item l’Alœuf de Luringe, que led. Wiric et sa femme ont acheté a Theodoric de Longwi, avec ses appendices, tant en hommes qu’en femmes, avec le ban. Comme aussi l’Alœuf de Gemmingui, avec les appendices, que luy-même a acquis de l’Abbé et des Religieux du Mont-Saint-Pierre ; de plus ont donné toute la Seigneurie qu’ils possedoient a Sombrique, pour l’ame de Frenlaude leur fille, a la priere d’Arnou son époux, et de Gerard et Adelheide leurs enfans; du consentement de Theodoric son neveu, fils d’Amand son frere. Le grand Arnauld de Walcourt, pere dud. Arnauld, a aussi donné la demie Chapelle d’Aulstor, avec sa dot, et un fils nommé Ancelin avec sa sœur Marie, lesquels avec leurs Successeurs, doivent, outre d’autres services, payer par chacun an au jour de la Dédicace, trois deniers, qu’ils mettront de leurs propres mains sur l’Autel de Sainte Marie. A aussi octroyé led. Wiric a sa famille, de pouvoir faire donation ou aumones a ladite Eglise, de leurs Fiefs ou Alœufs, et de les vendre ou engager a cet effet. C’est pourquoy Lambert, et sa femme Gombard, de l’aveu et consentement de leurs deux fils Gerard et Lambert, ont donné, par la main dudit Wiric, leur Moulin de Vanne. Et le Chapelain Gilbert a offert, par la main de Theodoric son fils, qu’il a eu en légitime mariage, et a reçu pour ce vingt sols. Et dans tous les susdits Allœufs, et ceux qu’a l’avenir pour le salut éternel, luy ou autres fideles ont donné ou donneront aud. Monastere, il ne retient ny a soy ny a ses Heritiers aucun droit de vouerie, et les a délivrez du joug de toute servitude Seigneuriale, tant de luy que de ses Heritiers; a mis entre nos mains, afin que le repos des Religieux ne soit aucunement troublé, leurs maisons et celles de leurs Subjets, situées aux environs de leur Monastere. Et nous desirant faire un accueil favorable aux demandes justes et raisonnables que l’on nous fait, avons reçu la demande dud. Wiric et des siens, comme aussi celle de notre venerable frere Rodolphe Abbé du Monastere Saint Pierre, et de notre frere Drogon premier Abbé de Freistroff, et de tous ses Religieux; et a leur priere avons consacré l’Eglise du monastere, et l’avons affranchie pour l’avenir de toute servitude ou Justice de nous ou de nos Successeurs, comme aussi des Archidiacres et des Archi-prêtres; recevant des Abbez et Religieux pléniere fraternité et prébende, pour laquelle nous devons défendre et protéger cette Maison de telle maniere, qu’il ne nous soit loisible ni a nous ni a nos Successeurs, grever les lieux, ni aliéner les Fiefs, ni les donner a autruy a titre de bénéfice. Et a la priére du susd. Wiric, avons, par la teneur des Présentes, et de notre autorité, confirmé les choses par luy statuées, et les Fiefs ou Alœufs par luy donnez, ou autre chose quelconque, que ladite Eglise possede justement quant a present, ou possedera a l’avenir par la concession des Evêques, donation des Princes, ou autres gens de bien, ou par l’oblation des Fideles; afin que le tout demeure ferme et stable en la possession de cette Eglise. Quant a l’Election et Consécration de l’Abbé, et l’Ordination des Clercs, nous confirmons et statuons les mêmes choses que le Pape Innocent II. a ordonné par sa Bulle accordée a notre priere a l’Eglise dudit lieu, sans qu’il soit permis a aucune personne de troubler, oter, ou diminuer ce qui lui appartient. Si donc a l’avenir quelque personne Ecclesiastique ou Séculiere présumoit faire au contraire de cette présente Lettre, et aller sciemment a l’encontre; et qu’aprés avoir été avertie deux ou trois fois, elle ne se corrige et satisfait pas, qu’elle soit privée de toute dignité, puissance et honneur, et se reconnoisse coupable de l’iniquité, et soumise au divin Jugement, et privée de la participation du Corps et du Sang de notre Seigneur et Rédempteur J.C. et livrée a la vengeance du Souverain Juge. Que la paix de notre Seigneur et Rédempteur J.C. soit donnée a tous ceux qui conserveront les Droits de ce saint lieu, afin qu’en cette vie ils reçoivent le fruit de leur bonne œuvre, et en l’autre le salaire de la paix éternelle, Ainsi soit-il. L’an de l’Incarnation MC.…… épacte. ix. regnant Lothaire Roy tres Chretien, sous l’Episcopat d’Etienne, la neuviéme année. Cette présente Lettre a été confirmée par le même Evêque, en présence et du consentement de Ziehers Doyen de l’Eglise de Metz, d’Amalric Chancelier, de Hugue Archidiacre, d’Adelbert de Loupi Abbé du Mont-Saint-Pierre, de Rodolphe de Hodefrais Abbé de Rhetel, d’Acelin Abbé de Bouzonville, d’Adelbert Archiprêtre, et de son frere Volfrain et André Archi-prêtres; Wiric Fondateur du lieu, et ses Fils Alexandre, Wiric, et Gilbert; Hercelin de Part, Germain et Bertram de Putlange, Bertram Weis, d’Arnould de Volchrange, Husson de Silisberg, de la famille du Seigneur Wiric; Gerard de Belange, et son fils Gerard de Huttange, Libert de Freistroff et ses fils Gerard de Lobert, Rambauld de Monde, donnant pour caution Rembaud de Rehange, Bonone de Manichircher, et Adelin son frere.

Bibliographie

CALMET (dom Augustin), Histoire ecclésiastique et civile de Lorraine, Nancy 1728 (1ère éd.), t. 2, col. 294-296

Source de l'édition

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Comment citer cette notice

Acte n°222775 dans Chartae Galliae. Edition électronique: Institut de Recherche et d'Histoire des Textes, 2014. (Telma). [En ligne]http://www.cn-telma.fr/chartae-galliae/charte222775/. Date de mise à jour : 11/02/14. Première version : 10 juin 2010.