ἄλλοτε δὲ στρούθεια, τοτὲ βλοσυροῖο Κύδωνος

κεῖνο φυτόν, Κρήτηθεν ὃ δή ῥ’ ἐκόμισσαν ἄναυροι·

tantôt [donne-lui] des coings, tantôt cette célèbre plante du terrible Cydôn que sustentèrent les torrents de Crète ;

La plante de Cydôn est le cognassier (sauvage). Nicandre semble en faire remonter l’origine à Cydôn, héros éponyme de la cité de Cydônia en Crète qui apparaît sur le monnaies de cette cité sous les traits d’un archer bandant son arc, parfois accompagné d’un chien (crétois ?), détail qui pourrait laisser penser qu’il s’agissait d’un chasseur. La légende de Cydôn est signalée par Paus., VIII, 53, 4 qui en fait un fils de Tégéatès, qui, avec ses frères Gortys et Archèdios, émigra en Crète : il rapporte une version crétoise selon laquelle Cydôn aurait été fils d’Hermès et d’Acacallis, fille de Minos : λέγουσι δὲ καὶ ὅσοι Τεγεάτου τῶν παίδων ἐλείποντο, μετοικῆσαι σφᾶς ἑκουσίως ἐς Κρήτην, Κύδωνα καὶ Ἀρχήδιον καὶ Γόρτυνα: καὶ ἀπὸ τούτων φασὶν ὀνομασθῆναι τὰς πόλεις Κυδωνίαν καὶ Γόρτυνά τε καὶ Κατρέα. Κρῆτες δὲ οὐχ ὁμολογοῦντες τῷ Τεγεατῶν λόγῳ Κύδωνα μὲν Ἀκακαλλίδος θυγατρὸς Μίνω καὶ Ἑρμοῦ, Κατρέα δέ φασιν εἶναι Μίνω, τὸν δὲ Γόρτυνα Ῥαδαμάνθυος. Une scholie (in Ap. Rh., IV, 1490-1490b Lachenaud) confirme cette ascendance et signale sa présence dans les Krètika d’Alexandre. Néanmoins Steph. Byz., s.v. Κυδωνία, fait de Cydôn un fils d’Apollon et d’Acacallis. Pour d’autres précisions sur la légende de Cydôn, voir J.-M. Jacques, p. 128-129.

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S. Barbara