> Extrait

Callimaque, Aitia, 1, 1, 7-8 Massimilla.

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Date du texte cité

IIIe siècle av. J.-C.

Texte (version originale)

…..] . [.]και Τε[λ]χῖσιν ἐγὼ τόδε· ‘φῦλον ἀ[ηνές,

   .......] τήκ[ειν] ἧπαρ ἐπιστάμενον

Traduction

et moi, aux Telchines, je [dis] ceci : engeance déplorable, […] qui sait putréfier le foie

Source de la traduction

traduction F. Klein

Paraphrase/Commentaire sur le texte

Les Telchines sont des démons mythiques de la mer Egée que Callimaque évoque dans le prologue des Aitia pour désigner sous ce nom les adversaires auxquels il s’oppose dans une querelle littéraire. Ils sont souvent décrits comme des êtres jaloux : chez Callimaque, ils sont associés au « mauvais œil » (cf fr. 1, 1, 17) et la tradition postérieure les qualifiera volontiers d’envieux (e. g. Nonn. D. 14, 36 ; 30, 226, φθονεροί Τελχῖνες) ce qui rappelle l’Envie personnifiée, Φθόνος, qui critique l’œuvre du poète dans l'Hymne à Apollon) ; l’assimilation des adversaires du poète à l’Envie (Liuor ; Inuidia) sera fréquente chez les poètes latins imitateurs de Callimaque.

Ici, les Telchines sont associés à l’envie qui putréfie le foie : l’idée que le jaloux se détruit lui-même était proverbiale. Callimaque joue probablement sur une des étymologies supposées de Τελχῖνες renvoyant au nom τῆξις en lien avec la fusion des métaux (et donc à l’habileté des Telchines dans le travail du métal) : ici, la liquéfaction devient putréfaction du foie de l’envieux qui se consume lui-même (τήκει) de jalousie.

Rédacteur du commentaire

Florence Klein

Indexation

Personnages(s):

Telchines

Mot(s)-clé(s) :

jalousie; foie

Comment citer cette notice

Texte n°254726 dans CALLYTHEA [En ligne]; http://www.cn-telma.fr/callythea/extrait254726/. Première version : 01/11/13. Date de mise à jour : 19/10/14

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