> Extrait
Date du texte cité
IIIe siècle av. J.-C.
Rédacteur du commentaire
N. Le Meur et É. Prioux
Thèmes(s):
Œnée omet d'offrir les prémices des récoltes à Artémis; Artémis envoie le sanglier de Calydon sur les terres d'Œnée; Chasse au sanglier de Calydon; Guerre des Étoliens de Calydon et des Curètes; Agamemnon défie Artémis; La flotte grecque à Aulis; sacrifice d'Iphigénie ; Ôtos tente de violer Artémis; Orion tente de violer Artémis; Hippô refuse de danser en l'honneur d'Artémis; métamorphose de Mélanippè?; mort d'Orion
Personnages(s):
Artémis; Œnée; L'Atride (Agamemnon); Ôtos; Orion; Hippô; Mélanippé / Hippé ?
Commentaire
Pour la danse rituelle exécutée par Hippô, voir le commentaire iconographique à l'ID 252375.
Auteur du commentaire iconographique
P. Linant de Bellefonds
Commentaire
Artémis était l'une des divinités protectrices des ports et des marins (elle est "gardienne des vaisseaux" chez Apoll. Rhod. I, 569-572). Des tétroboles monnaies d'Histiaea en Eubée (315-146 av. J.-C. LIMC, s. v. "Artemis" n° 725) et des drachmes de Magnètes en Thessalie (197-146 av. J.-C. LIMC, s. v. "Artemis" n° 726) portent au revers la déesse sur une proue de navire.
Auteur du commentaire iconographique
N. Icard
Commentaire
Le culte d'Artémis à Mounichia était lié à celui qu'elle recevait à Halai Araphénidès et à Brauron. Elle était honorée comme une déesse protectrice de l'enfance, des jeunes gens et des jeunes femmes. Des cratérisques semblables à ceux de Brauron ont été retrouvés à Mounichia (voir L. Palaiokrassa, Τό ἱερό τῆς Ἀρτéμιδος Μουνιχίας , 1991 ; J. Mejer, "Artemis in Athens" p. 66, et I. Nielsen, "The Sanctuary of Artemis Brauronia. Can Architecture and Iconography Help to Locate the Settings of the Rituals?", p. 83, 86, 110, in T. Fischer-Hansen and B. Poulsen (ed.), From Artemis to Diana. The Goddess of Man and Beast. Acta Hyperborea 12, (2009) ; G. P. Viscardi, "Artemide Munichia : aspetti e funzioni mitico-rituali della dea del Pireo", Dialogues d'Histoire Ancienne 36/2, 2010, p. 31-60; ThesCRA V 2b. cult Instruments p. 256, n° 667-668). A Mounichia, Artémis recevait l'offrande de l'amphiphon, pâtisserie décorée de petites torches, peut-être figurée sur un skyphos attique de Laon (Mus. 37.1072 ; 370-360 av. J.-C., LIMC, s. v. "Hekate" n° 47; ThesCRA V 2b. cult Instruments p. 374 n° 1392).
Objet(s) et image(s)
http://www.limc-france.fr/objet/12511
Auteur du commentaire iconographique
N. Icard
Commentaire
La déesse de Phères était Enodia, parfois assimilée à Artémis ou à Hécate (cf. LIMC, s. v. "Artemis" p. 687-689 ; "Enodia" p. 743-744 ; I. Georganas "Between Admetus and Jason : Pherai in the Early Iron Age", in Dioskouroi. Studies presented to W. G. Cavanagh and C. B. Mee on the anniversary of their 30-year joint contribution to Aegean archaeology (C. Gallou, M. Georgiadis, G. M. Muskett, éd.) 2008, p. 278-279; G. P. Viscardi, "Artemide Munichia : aspetti e funzioni mitico-rituali della dea del Pireo", Dialogues d'Histoire Ancienne 36/2, 2010, p. 51-53). Une Artémis Phéraia était adorée à Athènes, Sicyone et Argos et nous savons par Pausanias que, dans ces deux dernières villes, sa statue de culte était censée venir de Phères en Thessalie (Paus. II 10, 7 et 23, 5). On pourrait reconnaître une reproduction de cette statue au revers de monnaies de Sicyone (Géta, 209-211 ap. J.-C., "Artemis" n°891) : la déesse y porte deux torches, l'un de ses attributs principaux. Les monnaies de Phères portent au droit une tête de la déesse, couronnée de feuillage, et souvent, au revers, la déesse à cheval (LIMC, s. v. "Artemis" n° 888-890 ; "Enodia" n° 1-2).
Auteur du commentaire iconographique
N. Icard
Commentaire
Parce qu'il avait oublié de lui offrir les prémices auxquelles elle avait droit, Artémis a châtié Oineus en envoyant un sanglier monstrueux ravager la région de Calydon. L'une des conséquences de ce fléau sera la mort de l'un de ses fils, Méléagre. L'art grec a laissé peu de place à Oineus dans les représentations liées à la chasse au sanglier de Calydon, seule une amphore apulienne montre Oineus assistant à la mort de Méléagre (voir le commentaire à Callythea n° 938). Quelques oeuvres romaines, parmi lesquelles un sarcophage romain aujourd'hui perdu, représentent Méléagre debout, le cadavre du sanglier à ses pieds, près d'une statue d'Artémis, symbole de la faute d'Oineus (LIMC, s. v. "Meleagros" ad n° 75 = Artemis/Diana n° 351 ; voir aussi une calcédoine, Vienne, Kunsthist. Mus. IX 1919, Ier s. ap. J.-C., LIMC, s. v. "Meleagros" n° 79).
Objet(s) et image(s)
http://www.limc-france.fr/objet/14765
Auteur du commentaire iconographique
N. Icard
Texte n°252376 dans CALLYTHEA [En ligne]; http://www.cn-telma.fr/callythea/extrait252376/. Première version : 04/09/12. Date de mise à jour : 31/10/12