> Extrait

Théocrite, Idylle 25, 162-188 Gow.

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Date du texte cité

IIIe siècle av. J.-C.

Texte (version originale)

'ξεῖνε, πάλαι τινὰ πάγχυ σέθεν πέρι μῦθον ἀκούσας,

εἰ περὶ σεῦ, σφετέρῃσιν ἐνὶ φρεσὶ βάλλομαι ἄρτι.

ἤλυθε γὰρ στείχων τις ἀπ᾿ Ἄργεος - ἦν νέος ἀκμήν -

ἐνθάδ᾿ Ἀχαιὸς ἀνὴρ Ἑλίκης ἐξ ἀγχιάλοιο,

ὃc δή τοι μυθεῖτο καὶ ἐν πλεόνεσσιν Ἐπειῶν

οὕνεκεν Ἀργείων τις ἕθεν παρεόντος ὄλεσσε

θηρίον, αἰνολέοντα, κακὸν τέρας ἀγροιώταις,

κοίλην αὖλιν ἔχοντα Διὸς Νεμέοιο παρ᾿ ἄλσος.

"οὐκ οἶδ᾿ ἀτρεκέως ἢ Ἄργεος ἐξ ἱεροῖο

αὐτόθεν ἢ Τίρυνθα νέμων πόλιν ἠὲ Μυκήνην·"

ὣc κεῖνος ἀγόρευε· γένος δέ μιν εἶναι ἔφασκεν,

εἰ ἐτεόν περ ἐγὼ μιμνήσκομαι, ἐκ Περσῆος.

ἔλπομαι οὐχ ἕτερον τόδε τλήμεναι Αἰγιαλήων

ἠὲ σέ, δέρμα δὲ θηρὸς ἀριφραδέως ἀγορεύει

χειρῶν καρτερὸν ἔργον, ὅ τοι περὶ πλευρὰ καλύπτει.

εἴπ᾿ ἄγε νῦν μοι πρῶτον, ἵνα γνώω κατὰ θυμόν,

ἥρως, εἴτ᾿ ἐτύμως μαντεύομαι εἴτε καὶ οὐκί,

εἰ σύγ᾿ ἐκεῖνος ὃν ἧμιν ἀκουόντεσσιν ἔειπεν

οὑξ Ἑλίκηθεν Ἀχαιός, ἐγὼ δέ σε φράζομαι ὀρθῶς

εἰπὲ δ᾿ ὅπως ὀλοὸν τόδε θηρίον αὐτὸς ἔπεφνες,

ὅππως τ᾿ εὔυδρον Νεμέης εἰσήλυθε χῶρον·

οὐ μὲν γάρ κε τοσόνδε κατ᾿ Ἀπίδα κνώδαλον εὕροις

ἱμείρων ἰδέειν, ἐπεὶ οὐ μάλα τηλίκα βόσκει,

ἀλλ᾿ ἄρκτους τε σύας τε λύκων τ᾿ ὀλοφώιον ἔθνος.

τῷ καὶ θαυμάζεσκον ἀκούοντες τότε μῦθον·

οἳ δέ νυ καὶ ψεύδεσθαι ὁδοιπόρον ἀνέρ᾿ ἔφαντο

γλώσσης μαψιδίοιο χαριζόμενον παρεοῦσιν.'

Traduction

"Étranger, il y a bien longtemps, j'ai entendu à ton sujet une histoire - si c'était bien à ton sujet - qui me revient maintenant à l'esprit. Un homme était arrivé ici, venant d'Argos - j'étais encore jeune -, un Achéen d'Héliké, voisine de la mer; il racontait, et au milieu de beaucoup d'Épéens, qu'en sa présence un Argien avait tué une bête féroce, un lion terrible, un monstre funeste aux campagnards, qui habitait un antre creux près du bois de Zeus Néméen. Cet homme disait: "Je ne sais franchement pas s'il était de la sainte Argos même ou s'il habitait Tirynthe ou la ville de Mycènes". Mais, si je me souviens bien, il disait qu'il descendait de Persée. Je pense que parmi les Aigialéens, personne d'autre que toi n'a accompli cet exploit: la peau de lion qui entoure tes flancs parle clairement de l'œuvre de tes mains fortes. Dis-moi donc en premier, héros, pour que je sache en mon for intérieur, si je devine juste ou non, si tu es celui dont nous parlait l'Achéen d'Héliké, à nous qui l'écoutions, si je te reconnais bien. Dis comment tu as tué toi-même cette bête féroce, comment elle est arrivée dans le pays riche en eau de Némée; car à travers toute l'Apis, tu ne saurais trouver un monstre d'une telle taille, même si tu désirais en voir, puisqu'elle n'en nourrit pas de si grands, mais des ours et des sangliers et l'espèce malfaisante des loups. Et en écoutant son récit, on s'étonnait: certains disaient que le voyageur mentait car il charmait ceux qui étaient présents de sornettes de sa langue mensongère".

Source de la traduction

traduction A. Kolde

Paraphrase/Commentaire sur le texte

Phyleus raconte à Héraclès que jadis un Argien leur a raconté qu'un héros avait tué chez eux un immense lion. Il demande à Héraclès s'il est cet héros, comme il le pense, étant donné qu'Héraclès porte une peau de lion.

Rédacteur du commentaire

A. Kolde

Indexation

Ethnique(s):

Argien; Achéen; Épéens

Mot(s)-clé(s) :

caverne; peau de lion; leontè

Comment citer cette notice

Texte n°252363 dans CALLYTHEA [En ligne]; http://www.cn-telma.fr/callythea/extrait252363/. Première version : 29/08/12. Date de mise à jour : 01/10/12

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