> Extrait

Callimaque, Hymne à Apollon, 9-16 Pfeiffer.

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Date du texte cité

IIIe siècle av. J.-C.

Texte (version originale)

ὡπόλλων οὐ παντὶ φαείνεται, ἀλλ´ ὅτις ἐσθλός·

ὅς μιν ἴδῃ, μέγας οὗτος, ὃς οὐκ ἴδε, λιτὸς ἐκεῖνος.

ὀψόμεθ´, ὦ Ἑκάεργε, καὶ ἐσσόμεθ´ οὔποτε λιτοί.

μήτε σιωπηλὴν κίθαριν μήτ´ ἄψοφον ἴχνος

τοῦ Φοίβου τοὺς παῖδας ἔχειν ἐπιδημήσαντος,

εἰ τελέειν μέλλουσι γάμον πολιήν τε κερεῖσθαι,

ἑστήξειν δὲ τὸ τεῖχος ἐπ´ ἀρχαίοισι θεμέθλοις.

ἠγασάμην τοὺς παῖδας, ἐπεὶ χέλυς οὐκέτ´ ἀεργός.

Traduction

Ce n'est point à tous indifféremment, mais aux bons seuls, qu'Apollon se manifeste. Qui le voit est grand ; qui ne le voit point est petit. Nous te verrons, Dieu qui frappe au loin, et ne serons jamais petits. Enfants, faites entendre le son de vos lyres et le bruit de vos pas cadencés, quand Phoibos visite ces lieux, si vous voulez parvenir aux jours de l'hymen, atteindre l'âge où les cheveux blanchissent, et bâtir sur des fondements durables... Honneur à ces enfants ! puisque leurs lyres ne sont plus oisives.

Source de la traduction

Traduction La Porte du Theil, modifiée

Paraphrase/Commentaire sur le texte

Le poète nous donne à imaginer un chœur de jeunes gens s'apprêtant à exécuter un péan, chant dansé en l'honneur d'Apollon.

La χέλυς, est à l'origine une "tortue". Mais Hermès, selon la légende racontée dans l'hymne homérique qui lui est consacré, fit de la carapace de cet animal la première lyre ; d'où le sens de "lyre" qu'a pris le mot. Il est possible que le poète joue ici sur les deux sens du terme.

Apollon est ici désigné sous l'épiclèse d'Ἑκάεργος (Dieu qui frappe au loin).

Rédacteur du commentaire

N. Le Meur

Indexation

Personnages(s):

Apollon; Phoibos (Apollon)

Mot(s)-clé(s) :

lyre

Comment citer cette notice

Texte n°252155 dans CALLYTHEA [En ligne]; http://www.cn-telma.fr/callythea/extrait252155/. Première version : 25/04/12. Date de mise à jour : 02/10/12

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