> Extrait

Nicandre, Thériaques, 19-20 J.-M. Jacques.

<< < / > >>

Date du texte cité

IIe siècle av. J.-C.

Texte (version originale)

τοῦ δὲ τέρας περίσημον ὑπ' ἀστέρας ἀπλανὲς αὔτως

οἷα κυνηλατέοντος ἀείδελον ἐστήρικται.

Traduction

Mais sa constellation, très célèbre, est fixée sous les étoiles, toujours immobile, éblouissante, le montrant tel un chasseur lançant ses chiens.

Source de la traduction

S. Barbara

Paraphrase/Commentaire sur le texte

Nicandre fait ici allusion au catastérisme bien connu d’Orion. Cf. Eratosthène (Cat., 32, p. 164 Robert) : τοὺς δὲ θεοὺς ἐλεήσαντας αὐτὸν ἐν οὐρανῷ καταστερίσαι καὶ τὸ θηρίον εἰς μνημόσυνον τῆς πράξεως. Selon Euphorion (fr. 105 Groningen = 132 Cusset/Acosta-Hughes = ID 30447), c’est Zeus qui le transforma. Dans un autre fragment (107 Groningen = 134 Cusset/Acosta-Hughes), Euphorion évoquait le caractère extrêmement lumineux de ces étoiles ce qui rejoint la précision fournie par Nicandre (ἀείδελον). A noter que Nicandre semble ici plus intéressé par le personnage d’Orion que par le scorpion qui eut pourtant droit lui aussi à sa constellation.

Pour les sources anciennes sur le catastérisme d’Orion, voir J.-M. Renaud, p. 145-146.

Rédacteur du commentaire

S. Barbara

Bibliographie

J.-M. Renaud, Le mythe d’Orion : sa signification, sa place parmi les autres mythes grecs et son apport à la connaissance de la mentalité antique, Liège, 2004.

Indexation

Personnages(s):

Orion

Mot(s)-clé(s) :

catastérisme; constellation

Commentaire iconographique 1

Commentaire

Placé parmi les constellations, Orion reste un chasseur, souvent associé avec un lièvre (voir par exemple une illustration des Aratea de Germanicus; Leyde, Univ. Bibl. Cod. Vossianus Lat. Q 79 fol. 58v. Vers 830-840 ap. J.-C d'après un modèle du IVe s. ap. J.-C. LIMC, s.v. "Astra" n°85).

Son chien aurait été catastérisé avec lui, cependant, ce n'est pas toujours lui que l'on reconnaît dans la constellation du Chien (il est parfois considéré comme celui de Céphale, d'Érigoné ou d'Aristée : cf. LIMC, s.v. "Astra" p. 922-923). Le Chien, Seirios, est souvent figuré comme un chien à la tête nimbée et radiée. La plus ancienne représentation pourrait être celle de la frise de marbre murée dans la Petite Métropole à Athènes (LIMC, s.v. "Astra" n°95) dont la datation varie du IIIe s. av. au IIIe s. ap. J.-C. Il était non loin d'Orion sur le globe de l'Atlas Farnèse (Naples, Mus. Naz. 6374 (308); LIMC, s.v. "Astra" n°96).

Voir également le commentaire à ID 812.

Auteur du commentaire iconographique

N. Icard

Comment citer cette notice

Texte n°136019 dans CALLYTHEA [En ligne]; http://www.cn-telma.fr/callythea/extrait136019/. Première version : 07/06/11. Date de mise à jour : 06/10/12

Mentions légales | Colophon | Contacts | Haut de page