> Extrait

Nicandre, Heteroioumena, 63 O. Schneider, Nicandrea, Leipzig, 1856.

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Sources

Plin., NH, XXXVII, 31.

Date du texte cité

IIe siècle av. J.-C.

Texte (version originale)

Phaetontis fulmine icti sorores luctu mutatas in arbores populos lacrimis electrum omnibus annis fundere iuxta Eridanum amnem quem Padum uocauimus, electrum appellatum, quoniam sol uocitatus sit Elector, plurimi poetae dixere primique ut arbitror Aeschylus, Philoxenus, Euripides, Satyrus, Nicander.

Traduction

Sous l’effet du chagrin, les sœurs de Phaeton qui avait été foudroyé, furent changées en peupliers et, tous les ans, elles répandirent avec leurs larmes de l’ambre à côté de l’Eridan auquel nous avons donné le nom de « Padus » (Pô), l’ambre tenant son nom du fait que le soleil avait été appelé « Elector » : voilà ce que disent la majorité des poètes et parmi les plus importants figurent, à mon sens, Eschyle, Philoxenos, Euripide, Satyros et Nicandre.

Source de la traduction

S. Barbara

Paraphrase/Commentaire sur le texte

Après la mort de Phaéton, ses soeurs inconsolables sont métamorphosées en peupliers sur les bords de l'Eridan. Leurs larmes deviennent de l'ambre. On peut déduire de ce témoignage que Nicandre avait traité la transformation des Héliades en peupliers, mais il est risqué de lui attribuer un quelconque détail de la légende (comme les étymologies) puisque Pline transmet une vulgate issue de la synthèse de plusieurs poètes. Cf. Str., V, 1, 9 (C 215) ; Ov., M., II, 340 sqq.

Rédacteur du commentaire

S. Barbara

Bibliographie

P. M. C. Forbes Irving, Metamorphosis in Greek Myths, Oxford, 1990, p. 269-271.

Indexation

Personnages(s):

Héliades; Phaéton

Toponyme(s):

Eridan

Mot(s)-clé(s) :

peuplier; ambre; métamorphose

Commentaire iconographique 1

Commentaire

La métamorphose des Héliades en peupliers est mentionnée par Philostrate, Imagines I, 11. Elle est figurée sur quelques œuvres dont la plus ancienne serait un moule de coupe en terre cuite des ateliers d'Arezzo (fin du Ier s. av. J.-C. Boston, MFA 98.828 : http://www.limc-france.fr/objet/14468) : des branches sortent des épaules de deux des Héliades qui assistent à la chute de leur frère, la troisième est déjà transformée en arbre. R. Chevalier ("Le mythe de Phaéton d'Ovide à G. Moreau", Actes du colloque Présence d'Ovide, Caesarodunum XVII bis, 1982, p. 392-404) souligne l'importance de ce document, l'inspiration de la céramique d'Arezzo dérivant souvent de la toreutique alexandrine. Sur une mosaïque de l'oecus de la «Maison d'Orphée» de Bararus/Rougga (LIMC Suppl. s.v. «Phaeton I» n°2bis), du premier quart du IIIe s. ap. J.-C., deux Héliades, dont l'une est en grande partie détruite, se métamorphosent en peuplier; toute la partie inférieure de leur corps et leurs mains sont déjà transformées en arbre (http://www.limc-france.fr/objet/2419). Des sarcophages romains de la fin du IIIe s. ap. J.-C. (LIMC s.v. «Phaeton I» n° 15-16) montrent deux Héliades prostrées et tenant des branches de peuplier: http://www.limc-france.fr/objet/14469.

Objet(s) et image(s)

http://www.limc-france.fr/objet/14468

http://www.limc-france.fr/objet/14469

http://www.limc-france.fr/objet/2419

Auteur du commentaire iconographique

N. Icard

Comment citer cette notice

Texte n°1025 dans CALLYTHEA [En ligne]; http://www.cn-telma.fr/callythea/extrait1025/. Première version : 27/07/10. Date de mise à jour : 20/04/12

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